Antigone, Jean Anouilh, 1944, opposition avec Créon, Polynice, devoir royal, caprice individualiste, didascalie, déshumanisation, figures poétiques, scène tragique, intransigeance morale, pièce de théâtre
Le texte que nous allons étudier est un extrait de la pièce de théâtre "Antigone" de Jean Anouilh écrite en 1944. Antigone est une réécriture du mythe d'Antigone repris de l'Antiquité. Dans cette pièce, Créon, roi de Thèbes, a refusé de faire enterrer l'un de ses deux neveux qui se sont entretués, afin de servir d'exemple. Antigone, sœur de Polynice, défie le roi et tente de donner une sépulture à son frère. Cependant, elle est arrêtée et menée au palais pour y être exécutée mais Créon tente d'abord de la raisonner. À travers ce court extrait, nous verrons comment cet extrait de pièce de théâtre nous présente le tragique de la scène. Tout d'abord, nous étudierons les limites du personnage de Créon puis identifierons l'opposition entre Antigone et son oncle.
[...] Commentaire de texte: Extrait d'Antigone, Jean Anouilh (1944). Le texte que nous allons étudier est un extrait de la pièce de théâtre Antigone de Jean Anouilh écrite en 1944. Antigone est une réécriture du mythe d'Antigone repris de l'Antiquité. Dans cette pièce, Créon, roi de Thèbes, a refusé de faire enterrer l'un de ses deux neveux qui se sont entretués, afin de servir d'exemple. Antigone, sœur de Polynice, défie le roi et tente de donner une sépulture à son frère. [...]
[...] Vous ne vous arrêtez jamais de payer maintenant Créon-oncle disparait aussitôt et laisse place au roi. La tirade (l.16-32) de Créon marque réellement la rupture du dialogue. La secoue soudain, hors de lui (l.16). Apparait enfin une des premières actions physiques qui vient contraster avec l'inaction du début. Ses vrais sentiments sont dévoilés et Créon semble avoir joué un rôle quelque temps plus tôt pour arriver à ses fins et empêcher Antigone de se laisser mourir alors qu'elle semble identifier la vie comme un calvaire. Il jure, insulte Mais, bon Dieu petite idiote (l. 16-17). [...]
[...] L'opposition entre Antigone et Créon. Créon, figure conciliante d'autorité. Antigone, le caprice individualiste. Les frontières du personnage de Créon sont nébuleuses. Il apparait d'abord comme un oncle, voire de père. Dès la première didascalie (l.1) sourdement Créon, malgré son statut de roi, semble implorer. Les faiblesses, les failles de Créon sont exhibées: j'ai peur d'être obligé (l.1). Cependant, on pourrait penser qu'il fait preuve de mauvaise foi lorsqu'il continue de te faire tuer puisqu'il est roi et donc juge mais à travers le conditionnel et je ne le voudrais pas Créon apparait sous son image d'oncle. [...]
[...] Nous allons maintenant analyser cette forte opposition qui sépare Créon et Antigone dans cette scène. On remarque par le discours de Créon qu'il n'a qu'une seule volonté: un royaume pérenne. Antigone a oublié l'homme et ne voit que la figure du roi, Créon, le tyran. Je ne veux pas comprendre , c'est bon pour vous (l. tandis que par sa très longue tirade, Créon exprime sa pensée. Il compare son règne à un bateau qui peu à peu coule à travers une métaphore filée où le champ lexical de la mer est omniprésent: barque gouvernail eau cale officiers radeau eau douce mât voiles sont des figures poétiques. [...]
[...] vous ne l'auriez pas voulu qu'elle répète plusieurs fois. Apparemment, Créon est le seul à vouloir comprendre mais renonce ensuite quand il s'aperçoit que sa nièce ne va pas dans son sens (l. 24-25). Créon adopte le même ton qu'Antigone et a laissé derrière ses supplications en posant des questions rhétoriques. Néanmoins, dans sa fausse interrogation, on peut toujours trouver une marque de son désespoir. Le roi semble être le seul à vouloir adopter le point de vue d'Antigone qu'on peut analyser avec les répétitions du verbe comprendre (l.16/17/32/33/34). [...]
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