Le prologue rappelle les faits qui ont précédé l'action et présente les personnages qui se préparent à jouer la pièce. Son importance réside dans le fait qu'il s'inscrit dans la tradition tout en intégrant du renouveau. Le prologue dans la tragédie grecque servait à introduire la pièce et à exposer les personnages et l'action. La pièce d'Anouilh ne semble pas s'écarter de cette tradition.
Anouilh sacrifie à la tradition de faire entrer le lecteur spectateur dans l'action au début de la pièce. Dans ce sens, le prologue ne manque pas de présenter tous les personnages qui se préparent à entrer en scène. Ainsi, montre-t-il Antigone en train de penser à sa prochaine mort alors que son fiancé Hémon (fils du roi Créon) rit et bavarde avec Ismène, sœur d'Antigone.
Créon, roi de Thèbes, médite sur le bien-fondé de son choix de guider les hommes. Sa femme Eurydice n'apporte aucune aide à ses tourments. Les gardes, auxiliaires de la justice du roi, jouent aux cartes. L'histoire qui va être jouée est précédée par la mort des deux fils d'Oedipe, Etéocle et Polynice.
[...] Entre les deux sœurs Antigone et Ismène, il n'existe aucune similitude. La même rupture est opérée à l'intérieur de la famille du roi Créon, entre lui et son fils Hémon. Le fils a toutes les caractéristiques d'Ismène : Tout le portait vers Ismène ( ) il a été retrouver Antigone, qui rêvait dans son coin, comme en ce moment ( ) et il lui demanda d'être sa femme Il se place ainsi aux antipodes de ce qui définit a priori son père, le roi Créon. [...]
[...] La multiplication de ces anachronismes : tricots, jeu de cartes, cuir, bal . souligne la trivialité du comportement. Si l'action est ainsi ordinaire, le langage qui en rend compte ne peut lui aussi qu'être familier. Par conséquent, le héros est rabaissé au rang du commun des mortels. Conclusion : Le prologue d'Antigone présente les personnages de la pièce avec un très grand respect de la tradition selon les règles d'exposition. Cependant, il intègre des modifications à sa pièce pour lui donner un aspect tout à fait nouveau où s'entremêlent tradition et modernisme. [...]
[...] Placées à la fin du prologue, elles vont donner toute sa signification à l'entrée d'Antigone en scène. Par ailleurs, le rappel du mythe d'Oedipe ainsi que le lieu géographique, Thèbes transporte le spectateur dans le monde de l'Antiquité, origine du mythe Les personnages antithétiques L'antithèse Antigone/Ismène Les deux sœurs ne partagent aucune affinité malgré leur lien de sang. Les adjectifs qui rendent compte de leurs descriptions respectives s'opposent littéralement. Antigone est ainsi caractérisée par la petitesse, la maigreur et l'effacement. [...]
[...] Il partage avec Antigone le goût de la solitude et de la méditation. Sa seule préoccupation semble être la réflexion sur le bien-fondé du devoir de conduire les hommes. Il a oublié jusqu'à ses propres loisirs, à savoir la musique et les longues flâneries. Sa famille ne lui apporte aucun soutien. Pire encore, Eurydice, sa femme, tricote et ignore tous ses tourments de roi. II Le renouveau du prologue Anouilh, dramaturge du XXe siècle, ne va pas sans intégrer des transformations au prologue. [...]
[...] Dans ce sens, le prologue ne manque pas de présenter tous les personnages qui se préparent à entrer en scène. Ainsi, montre-t-il Antigone en train de penser à sa prochaine mort alors que son fiancé Hémon (fils du roi Créon) rit et bavarde avec Ismène, sœur d'Antigone. Créon, roi de Thèbes, médite sur le bien fondé de son choix de guider les hommes. Sa femme Eurydice n'apporte aucune aide à ses tourments. Les gardes, auxiliaires de la justice du roi, jouent aux cartes. [...]
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