Une rapide description physique : Eurydice "la vieille dame" l. 53, le page (insistance sur sa petite taille, deux fois, l. 59 et quand Créon paraît, il est encore "un enfant"), le Messager ("ce garçon pâle" l.69), les gardes ("les 3 hommes rougeauds" l. 65, "avec leur chapeau sur la nuque et leur odeur" l. 71).
La notation d'une attitude caractéristique : Eurydice "tricote", anachronisme (l.53 et l.55), le Messager "qui rêve, adossé au mur, solitaire" l.60-61), les gardes (jouent aux cartes l.65-66 : anachronisme).
Parfois, l'indication du caractère ou des dispositions d'esprit (dans leur lignes directrices) : Eurydice ("bonne, digne, aimante" l.57) les gardes ("ce ne sont pas de mauvais bougres", "comme tout le monde, ils sont dépourvus de toute imagination" l.71-72, "innocents, satisfaits d'eux-mêmes" l.73).
L'annonce de l'avenir : le futur : Eurydice ("elle tricotera... mourir"), le Messager ("il sait déjà" l.61-62), les gardes ("Ils vous empoigneront" l.69) et l.74 "Pour le moment..." : l'avenir est mystérieux et inévitable.
(...) Il est inutile de lutter contre la fatalité. La mise en scène où parle un seul personnage, les autres étant muets ainsi que les gestes automatiques (Eurydice) et les oppositions de caractères montrent cette lutte inutile. Ton de la tragédie : les hommes sont les pantins des dieux ou du destin. Avant de mourir, ils vont gesticuler une dernière fois, et de façon un peu ridicule. Ils sont des acteurs qui répètent leur rôle (Messager) d'où moins de tension chez les autres (les seconds rôles). Ils sont donc isolés les uns des autres (...)
[...] Lecture Analytique 1 : Prologue, extrait : de La vieille dame qui tricote . à . ils vont pouvoir vous jouer une histoire. Ecrivain et dramaturge français du XXème siècle, né en 1910 et mort en 1987, Anouilh met en scène des personnages qui ont du mal à s'adapter au cadre familial et à la vie en général. Marqués par le destin, ils cherchent cependant le bonheur et la vérité. Antigone, sa pièce la plus célèbre, créée en 1944, met en scène une héroïne qui se révolte contre un pouvoir injuste, incarné par son oncle Créon, qui lui interdit d'enterrer son frère Polynice, mort en assiégeant Thèbes. [...]
[...] Le prologue n'est plus seulement un spectateur parmi les autres mais le porte-parole de Créon (c'est-à-dire l'interdiction, voir la fin du texte) Ici, l'« histoire est déjà écrite : on ne peut plus la changer on peut dire que c'est une fatalité. La fatalité : c'est la mort qui guette ses proies. Ici, on ne parle pas d'Antigone mais de la mort de Hémon, d'Eurydice et le drame (autour de Créon) est évoqué Créon est seul l.58, elle ne lui est d'aucun secours Pas de surprise, de suspense pour le public car on est dans le mythe : légende connue de tous. [...]
[...] Le langage est familier, très accessible au public auquel le prologue s'adresse directement vous l et 79). Ce qui est mis en valeur ce sont les noms et les fonctions que le public devra retenir. Une certaine conception de la tragédie : Retour à la tradition : un prologue surprenant pour nous (mais traditionnel chez les Grecs antiques : le Prologue est un acteur) Un mélange des tons ou registres où la reine paraît très proche de nous et qui côtoie un personnage de comédie (la nourrice) ou de mélodrame (les gardes). [...]
[...] Parfois, l'indication du caractère ou des dispositions d'esprit (dans leur lignes directrices) : Eurydice bonne, digne, aimante l.57) les gardes ce ne sont pas de mauvais bougres comme tout le monde, ils sont dépourvus de toute imagination l.71-72, innocents, satisfaits d'eux-mêmes l.73). d. L'annonce de l'avenir : le futur : Eurydice elle tricotera . mourir le Messager il sait déjà l.61-62), les gardes Ils vous empoigneront l.69) et l.74 Pour le moment . : l'avenir est mystérieux et inévitable. Deux types de personnages contrastent : a. Simple, sans arrière-pensée : Eurydice (activité mécanique du tricot), la nourrice, les gardes. [...]
[...] Idée de fatalité Vision contemporaine : les personnages sont vus dans une activité quotidienne et le ton est familier et les anachronismes nous font sentir la rupture par rapport au mythe antique. Texte analysé : La vieille dame qui tricote, à coté de la nourrice qui a élevé les deux petites, c'est Eurydice, la femme de Créon. Elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu'à ce que son tour vienne de se lever et de mourir. Elle est bonne, digne, aimante. Elle ne lui est d'aucun secours. Créon est seul. [...]
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