Dans le théâtre grecque, à l'origine, le prologue, pro-logos = parole (logos) avant (pro), est ce qui précède les dialogues entre les acteurs. Il s'agissait même d'un personnage nommé Prologos, qui venait sur l'avant-scène et s'adressait aux spectateurs pour leur expliquer de quoi il allait être question et les rendre attentifs avant le début de la pièce. Après Sophocle, Jean Anouilh reprend à son tour le mythe d'Antigone. Fille d'Oedipe et de Jocaste, la jeune Antigone est en révolte contre la loi humaine. Elle n'est pas commune car elle mène un combat jusqu'à la mort contre son roi, Créon, qui refuse de rendre les honneurs funèbres à Polynice, son frère. Présentée sous l'Occupation, en 1944, l'Antigone d'Anouilh met en scène l'absolu d'un personnage en révolte face au pouvoir, à l'injustice et à la médiocrité.
[...] Anouilh, dans Antigone, introduit une modernité qui fait que, loin des vers du grand poète grec, son langage est une prose simple, familière et accessible. On trouve les constructions populaires telles que n'y a rien à faire , voilà ou encore il a été trouvé Antigone Le langage moderne, l'abondance d'adjectifs épithètes, le niveau de langue courant usant des mots de tous les jours comme la petite maigre maigre jeune fille noiraude et renfermée rougeauds qui sommes là bien tranquilles à la regarder donne à la pièce un caractère très contemporain. [...]
[...] Elle pense qu'elle va être Antigone tout à l'heure", "il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout . " La distance entre spectateurs et acteurs est marquée : " de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n'avons pas à mourir ce soir" Le vocabulaire du théâtre est utilisé ce qui permet de ne pas oublier qu'il s'agit dune pièce de théâtre. Le suspense n'y est pas. Par ailleurs, les personnages nous sont décrits en détail. [...]
[...] Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort. Plan : Un prologue qui ne laisse aucune surprise A Un destin tragique annoncé B Une description précise et détaillée des personnages C Un prologue qui place le lecteur/spectateur au cœur de la scène II) Une adaptation moderne d'une pièce antique Anachronisme Un langage moderne Une Antigone différente de celle de Sophocle Dans le théâtre grecque, à l'origine, le prologue, pro-logos = parole (logos) avant est ce qui précède les dialogues entre les acteurs. [...]
[...] Le Personnage d'Antigone par exemple est annonciateur de mort et du désastre. Antigone est petite elle a un sourire triste des yeux graves elle est noiraude renfermée maigre ,tous ces adjectifs connotent la mort et le tragique. Le Messager quant à, c'est lui qui viendra annoncer la mort d'Antigone. Le personnage éponyme pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle lui sait déjà aurait bien aimé vivre. On peut observer ce jeu des antithèses mourir/vivre La fatalité apparait à travers la phrase introduite par une conjonction de coordination exprimant l'opposition : Mais il n'y a rien à faire. [...]
[...] Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu'elle va être Antigone tout-à-l'heure, qu'elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi. Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aime vivre. [...]
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