Commentaire composé d'<em>Antigone</em> de Jean Anouilh. Après Sophocle, c'est au tour de Anouilh de reprendre le mythe d'Antigone, fruit de l'inceste entre Oedipe et Jocaste. Antigone, une fille en révolte contre la société, qui l'empêche d'enterrer son frère.
[...] Constamment réécrits, ils assurent la permanence des constantes ou des mœurs de la nature humaine. Voici quelque exemples, après l'Amphitryon de Molière, Jean Anouilh écrit le sien, fais le compte des autres et conclut que le sien sera Amphitryon 38. Ou bien Albert Camus s'emparant du Mythe de Sisyphe pour exposer sa vision pessimiste de la condition humaine ; Jean Paul Sartre s'interrogeant sur la liberté et le poids de son action dans Les Mouches en mettant en scène le mythe des Atrides. [...]
[...] Dans le prologue le héros idéal serai Ismène belle »heureuse répondant à première vue au héros tel qu'il est défini, mais le véritable héros de la pièce, n'est d'autre que Antigone, ce qui semble rajouter un touche de tragique. Conclusion : Jean Anouilh dans la réécriture de la pièce Antigone de Sophocle, y a introduit divers anachronisme, et une mise en scène différente de la tragédie classique, cassant ainsi l'image ou l'illusion que le théâtre est censé crée, créant ainsi une Antigone plus moderne. Les mythes traversent tout la littératures et se transforment au gré des évolutions historiques ; c'est une manière d'inscrire l'œuvre dans un enchainement ou filiation. [...]
[...] D'où le l'acte d'Antigone qui sera de recouvrir le corps de son frère par une poignée de terre. Antigone, attend son destin dès le lever de rideau, sa fin car elle sait qu'elle va devoir jouer son rôle du moment où le rideau c'est levé. Elle va devoir se dresser seul face au monde et jouer le rôle pour lequel elle est destinée, une destiné qui semble lui encombrer l'esprit elle pense qu'elle va être Antigone car elle connait la fin elle aurait bien aimé vivre ce qui la met à l'écart des autres personnages qui vivent leurs vie, sans se soucier de ce qui va arriver, tel que sa sœur Ismène, qui contrairement à sa sœur, respire la joie de vivre l'heureuse Ismène et qui est belle contrairement à Antigone qui elle est maigre noiraude Antigone est donc dans un état d'esprit tragique, de solitude, et de regret, comme le requiert une tragédie classique. [...]
[...] Alors que dans le Prologue d'Antigone de Jean Anouilh, le rideau s'ouvre sur un décor neutre et tous les personnages sont en scène cassant ainsi les règles de la tragédie classique, pour laisser part à une tragédie plus moderne. De plus ces personnages bavardent entre eux, tricotent et jouent aux cartes ce qui est plutôt étonnant dans un tragédie, laissant ainsi part à une certaine familiarité entre les personnages d'une tragédie. Avec cette mise en scène, Anouilh a voulut casser l'illusion du théâtre qu'il est censé crée, en s'adressant directement aux spectateurs ces personnages vont vous jouer l'histoire d'Antigone en interpellant le spectateur ainsi, l'illusion que le théâtre doit apporter est bel et bien détruire, rappelant l'œuvre de Giraudoux, Electre, dans laquelle est introduit le lamento du jardinier, qui à lui aussi pour rôle de détruire cette illusion, c'est le théâtre hors du théâtre. [...]
[...] Présenté sous l'Occupation Allemande, en 1944, l'Antigone de Jean Anouilh met en scène un personnage en révolte, face au pouvoir, à l'injustice et à la médiocrité humaine. Antigone, une pièce modernisé gardant cependant une trace de la tragédie antique, grâce à divers procédés d'écritures tel que les anachronismes. Jean Anouilh à rendu le mythe d'Antigone, au gout du jour avec le destin d'une jeune fille qui attend sa fatalité, son destin. Jean Anouilh joue comme Giraudoux avec Electre, avec le théâtre grâce aux didascalies et à la mise en scène. [...]
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