Annonce, faite, Marie, Claudel, fin, acte, IV, scène, 2
Après de longues années de remaniement, c'est en 1911 que Claudel attribue à sa pièce une portée plus générale et lui donne son titre actuel, L'Annonce faite à Marie. Ainsi, le dramaturge et poète français, dont la vie fut transcendée par le catholicisme, assimile progressivement l'héroïne de sa pièce, Violaine, à une sainte, puis à la Vierge Marie. Ce mystère en quatre actes nous plonge dans un Moyen-âge de convention, et se fonde sur une rivalité entre deux sœurs : Violaine et sa cadette, Mara. Au prologue, Violaine, fille aînée d'un riche paysan, donne un baiser à l'hôte de la maison, Pierre de Craon, atteint de la lèpre, scène surprise par Mara. A l'acte I, Anne Vercors, le père, annonce son départ pour départ pour la terre sainte, mais il désire auparavant marier sa fille, Violaine, avec un voisin, Jacques Hury. Mais, l'acte II révèle que Mara est éprise de Jacques. Celle-ci va tenter de semer le doute en lui, d'autant que Jacques apprend que Violaine est atteinte de la lèpre. Il la rejette et la conduit dans une léproserie. L'acte III amène l'action sept ans plus tard, pendant la veillée de Noël. Mara apporte à sa sœur, désormais aveugle et recluse, son enfant, morte soudainement. Mara exige de Violaine un miracle, que celle-ci accomplie et qui décuple la haine de Mara envers sa sœur. L'acte IV nous apprend que Mara tente de la tuer, mais Anne Vercors, le père absent fait son retour, Violaine agonisant dans ses bras. La scène que nous allons étudier forme la scène finale de la pièce, où Mara se justifie devant tous, où Violaine pardonne avant de mourir en paix. Nous pouvons ainsi nous demander en quoi cette scène de retrouvaille dramatique illustre une morale chrétienne.
[...] Commentaire composé Texte : L'Annonce faite à Marie, Claudel, fin de l'acte IV, scène 2 Après de longues années de remaniement, c'est en 1911 que Claudel attribue à sa pièce une portée plus générale et lui donne son titre actuel, L'Annonce faite à Marie. Ainsi, le dramaturge et poète français, dont la vie fut transcendée par le catholicisme, assimile progressivement l'héroïne de sa pièce, Violaine, à une sainte, puis à la Vierge Marie. Ce mystère en quatre actes nous plonge dans un Moyen-âge de convention, et se fonde sur une rivalité entre deux sœurs : Violaine et sa cadette, Mara. [...]
[...] Dès lors, son destin tragique est tracé. Par la suite, la nuit de Noël constitue une nouvelle étape dans son ascension spirituelle : en accomplissant le miracle de redonner la vie à un enfant mort, elle est assimilée à la figure de la Vierge Marie. En effet, en accomplissant le miracle de l'Immaculé Conception, la vierge Violaine, se met au rang de la mère du Christ, en re-donnant naissance à un enfant, celui de sa sœur, Mara. De plus, le rejet de Mara, malgré le miracle accompli, et son désir de tuer la pure Violaine, place cette dernière la position d'un Christ martyr. [...]
[...] (Verset 1848), qui reflète l'intense émotion de Violaine. La ferveur de Violaine est à son paroxysme, puisque jusqu'à ce qu'elle annonce sa mort, elle ne cesse d'employer des phrases exclamative. De même que du verset 1853 au verset 1859, elle se pose comme la donneuse de conseil biblique, comme on retrouve le Christ le faire dans le Nouveau Testament. L'emploi de l'impératif à valeur de conseil : Interroge la vieille terre et toujours elle te répondra avec le pain et le vin (verset 1855), nous renvoie à cette même forme que l'on retrouve dans le Nouveau Testament. [...]
[...] nous ramène au verset 751, de l'acte II, scène III, scène d'amour, puis d'adieux entre Violaine et Jacques, fiancés au début de la pièce. Nous pouvons y voir une sorte de construction en chiasme, puisque la scène que nous étudions est construite sur le même modèle que la scène III de l'acte II : les amants se retrouvent pour finalement se dire adieu. De même, que le souvenir nous rappelle l'ancien monde de Violaine, un monde trivial et innocent, avant l'intrusion du divin, qui apparaît alors tragique. [...]
[...] Nous pouvons ainsi nous demander en quoi cette scène de retrouvaille dramatique illustre une morale chrétienne. Ainsi, dans une première partie, nous étudierons en quoi cet extrait forme une scène de retrouvailles, qui amorcent une clôture dramatique. Puis, nous verrons en quoi l'extrait de cette scène finale constitue la représentation des passions un plan catholique. Cette scène est clairement une scène de retrouvailles : nous pouvons assister à la réunion de la famille. En effet, Anne Vercors, le père revient après une longue période d'absence, qu'il a consacré à un pèlerinage vers la terre sainte. [...]
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