Les Années, Annie Ernaux, littérature, grève, revendication politique, sociologie, plan Juppé, mythe
Cette analyse des Années d'Annie Ernaux vise à comprendre comment elle associe la littérature et l'humain à travers le thème de la grève. Dans le 1er paragraphe, elle expose sa thèse : le plan Juppé et ses conséquences économiques et sociales, une ère de la restriction. Dans le 2e paragraphe, elle décrit la grève. À la fin, la grève devient un mythe sous la plume d'Annie Ernaux.
[...] Mais la religion ici est autre : chez Annie Ernaux, la religion n'est plus le culte d'un dieu mais celui de l'humain, du peuple. Et cette louange à l'humain est narrée dans un texte littéraire, poétique, dans un texte d'autrice à la poésie simple. Conclusion : Dans ce texte, effectivement « La grève était parole » : c'est bien en mots que l'autrice a retranscrit cette manifestation dont elle a fait un mythe personnel. Toujours cette oscillation entre l'appartenance à la classe ouvrière et l'appartenance à la classe intellectuelle : c'est la mythologie personnelle d'Annie Ernaux. [...]
[...] Description encore annoncée par le verbe à l'imparfait descriptif : « on retrouvait ». Mélange encre une fois entre le poétique et le prosaïque : « disjoint » / « débrouille » Troisième mouvement : la grève n'est plus une simple manifestation mais devient un mythe sous la plume d'Annie Ernaux. Cela a été amené progressivement dans le mélange entre la prose ouvrière et la prose intellectuelle, entre le prosaïque et le poétique. Dans ce mouvement, Annie Ernaux se montre en écrivaine à part entière. [...]
[...] La citation est en italiques et des barres obliques signalent le retour à la ligne du vers : l'autrice cite selon les normes académiques de la citation. Dans ce mouvement, le lexique soutenu est la règle : notamment dans les verbes : « galvanisaient », « émerveillaient », « crapahutant ». Beaucoup d'expressions poétiques : « Il y avait de la mythologie dans les corps et les gestes », « acte de mémoire ». Des expressions quasi-religieuses : le néologisme « On recroyait », la sentence « La grève était parole ». [...]
[...] Donc oscillation entre l'appartenance à la classe ouvrière et la classe intellectuelle. Deuxième mouvement : la description de la grève Inscriptions de deux corps de métier historiquement ancrés dans la revendication syndicale : « cheminots » et « postiers ». Généralisation amplifiée par la mise au pluriel : « les cheminots et les postiers », « les profs », « tous les services publics » : cf. le déterminant de la globalité « tous ». Contraste encore entre le familier et le soutenu : « cessaient le travail » (au lieu de arrêtaient de travailler ») et le diminutif « profs ». [...]
[...] Les Années - Annie Ernaux (2010) - Comment Annie Ernaux associe-t-elle la littérature et l'humain à travers le thème de la grève ? Introduction Prix Nobel de littérature Écriture neutre, objective : mais ici, implication et revendication politique, préoccupation sociale : prise de position. Problématique : comment Annie Ernaux associe-t-elle la littérature et l'humain à travers le thème de la grève ? Mouvements 1[er] paragraphe : exposition de la thèse : le plan Juppé et ses conséquences économiques et sociales : une ère de la restriction. [...]
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