Né en 1639 à la Ferté-Milon, de parents bourgeois modestes, Jean Racine est orphelin à trois ans. En 1649, sa grand-mère, veuve, se retire au couvent de Port-Royal-des-Champs,abbaye de femmes et foyer du Jansénisme - Courant austère du christianisme qui fut considéré comme hérétique et persécuté à partir de 1656 -.
Cet événement sera déterminant pour l'avenir de Jean Racine: recueilli avec sa grandmère, il est accepté comme élève aux Petites Écoles de Port-Royal. II y bénéficie, en latin et en grec, aussi bien qu'en rhétorique française, d'une formation littéraire exceptionnelle, dispensée par les plus grands maîtres de l'époque.
[...] Pyrrhus utilise l'indéfini et le pronom neutre, par opposition à l'article défini et à l'adjectif démonstratif chez Oreste. Il minimise ainsi la menace précise que représente Astyanax en le confondant avec la masse anonyme des enfants et des ruines de Troie. Ce qui permet à Pyrrhus de répondre par trois arguments aux exigences d'Oreste : Le vainqueur est seul maître de son butin, les Grecs n'ont pas le droit de s'ingérer dans les affaires de l'Épire (v. 181-192). Troie est définitivement anéantie, les Grecs ont tort de s'inquiéter d'une éventuelle renaissance (v. 193-204). [...]
[...] La Thébaïde et surtout Alexandre en 1665, le font connaître. Le temps des succès De 1667, année du triomphe d'Andromaque, à 1677, année de la création de Phèdre, le succès du dramaturge ne se dément pas, malgré les querelles et les cabales. II produit sept chefsd'œuvre en moins de 10 ans; à la cour comme en ville, le public salue en lui le successeur génial du grand Corneille, celui dont désormais la poésie noble et émouvante est en parfait accord avec l'esprit du siècle. [...]
[...] Il apparaît dans cette scène comme un roi et un héros tragique à part entière. Par deux fois, Pyrrhus a renvoyé Phoenix pour être seul avec Andromaque et III, 7). Ici, il ne recherche pas l'intimité, mais vient présenter officiellement sa décision à Hermione et se déclarer coupable devant elle et devant témoin en une longue tirade soigneusement organisée. Après une brève entrée en matière (justification de son arrivée, revendication de sa faute), Pyrrhus énonce clairement sa décision d'épouser Andromaque sans en atténuer les aspects scandaleux, politiquement et moralement (v. [...]
[...] Acte scène 5. Le dénouement Le dénouement obéit à des contraintes précises dans le théâtre classique: - il est entièrement compris dans le dernier acte et renseigne le spectateur sur le sort de chacun des personnages; - il découle naturellement de l'action et non d'une intervention extérieure. S'il est le résultat d'une ou plusieurs péripéties, celles-ci ont été préparées et rendues vraisemblables dans les actes précédents; - de la rapidité de leur enchaînement dépend l'intensité de l'émotion du spectateur, donc de son plaisir. [...]
[...] C'est son époux qui exprime au style direct le «devoir de mère», présenté solennellement car ce sont ses dernières paroles avant de mourir, comme une autre composante du «devoir de mémoire» (v. 1021-1026). Les apostrophes à Pyrrhus et Astyanax manifestent sa crainte de la mort physique de l'enfant et 1034) et son indignation devant l'injustice de Pyrrhus. L'amour maternel s'exprime enfin sans entraves. Le «devoir de mémoire» aboutit au refus d'épouser Pyrrhus, le «devoir de mère» entraîne logiquement la décision d'accepter son offre. [...]
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