Commentaire composé académique (3 parties, 3 sous parties) entièrement rédigé des vers 1499 à 1564 de Andromaque de Racine. Analyse du dialogue entre Oreste et Hermione permettant de mieux comprendre les enjeux de la pièce.
[...] qui heurtent violemment la sensibilité d'Oreste, qui ne sait plus où il en est (cf. interrogations aux vers 1544-45). On a l'impression qu'Hermione souhaite le convaincre de sa culpabilité, afin de mieux pouvoir se persuader que pour sa part, elle n'a eu aucun rôle à jouer dans l'histoire. Sa stratégie est sans pitié : Hermione fait comprendre à Oreste qu'il est indésirable (cf. v.1554 Qui t'amène en des lieux où l'on fuit ta présence ? et rapidement, elle le congédie comme un malpropre (cf.v.1561 Adieu. [...]
[...] Il dit ainsi en s'adressant à Andromaque : Je vous donne ( ) ma couronne et ma foi: / Andromaque, régnez sur l'Epire et sur moi (v. 1506-1507). Lui qui menaçait la jeune femme de tuer son fils dans les scènes précédentes s'est complètement assagi, puisqu'il le considère maintenant comme son propre enfant, comme en atteste cette phrase Je voue à votre fils une amitié de père (v.1509). Pyrrhus va même jusqu'à renier sa patrie lorsqu'il affirme Pour tous mes ennemis je déclare les siens (v.1511), les ennemis d'Andromaque et de son fils étant justement les grecs, qui ont assiégé sa ville d'origine, Troie. [...]
[...] Cela permet à Hermione de le désigner comme fautif et de faire taire par ce stratagème sa culpabilité envahissante. Dans cet extrait, Oreste nous livre le récit de la mise à mort de Pyrrhus, qui est due à sa trahison. En effet, Pyrrhus, en épousant Andromaque, n'a pas respecté ses engagements, que ce soit envers sa promise, Hermione, ou envers son peuple. Ses paroles (v.1506 à 1512), rapportées au discours direct par Oreste pour plus de vivacité, témoignent de sa soumission vis-à-vis de celle qui n'est qu'une étrangère, et de surcroît une esclave. [...]
[...] Il insiste sur le fait que lui, et lui seul (cf. c'est moi v. 1529) a permis l'accomplissement de cette mort, et déclare pompeusement en parlant des grecs aux vers 1530-1533 : Je les ai pour vous seule entraînés dans le temple, / Madame ; et vous pouvez justement vous flatter/ D'une mort que leurs bras n'ont fait qu'exécuter Par cette phrase, Oreste fait allusion à son autorité, et laisse entendre qu'il a été celui qui donnait les ordres, et que les grecs n'ont fait que lui obéir. [...]
[...] Il est extrait de la scène trois de l'acte et s'étend du vers 1499 au vers 1564. Il s'agit d'un dialogue entre Oreste et Hermione. Oreste, chargé précédemment par Hermione du meurtre de Pyrrhus (cf. acte VI, scène vient annoncer à celle qu'il aime que son souhait a été exaucé. Or nous avons vu tout au long de la pièce à quel point Hermione était éprise de Pyrrhus, comme en témoignaient justement sa jalousie, et les regrets qu'elle avait d'avoir formulé à Oreste une telle requête (cf. [...]
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