Il s'agit d'un commentaire de texte sur le poème de Valéry Larbaud qui a reçu la note de 20/20. Ce travail pourra vous aider pour l'oral ainsi que pour l'écrit du BAC.
[...] Nous étudierons le portrait élogieux que fait l'auteur de ce lieu avant de nous intéresser à sa dimension tragique, enfin, nous verrons ce que cela révèle sur la vision du voyage qu'a l'auteur. Valéry Larbaud personnifie la gare de Cahors, il l'associe à une femme. On retrouve tout d'abord la présence du registre épidictique, il s'adresse directement à elle, le poème débute avec une apostrophe « Voyageuse Ô cosmopolite », c'est le début d'un éloge, on peut noter en ce sens la présence du champ lexical de la beauté : « charmante », « éblouissante », des termes hyperboliques qui traduisent l'enthousiasme de l'auteur vis-à-vis de ce lieu. [...]
[...] La gare serait donc presque un lieu sacré. On retrouve également la présence des cinq sens, l'auteur fait des synesthésies comme « goûte les saisons », cela traduit toute la valeur que peut avoir ce lieu à ces yeux. Si l'on a vu le portrait élogieux que dresse l'auteur de la gare en l'associant à une femme et représentant un lieu véritablement sacré. Il apparait dans le poème que la gare a connu une fin tragique et n'est plus. Une dimension antithétique est présente tout au long du poème, si d'un cote nous avons la symbolique de ce que la gare représente, aujourd'hui, elle est abandonnée. [...]
[...] Peut-être est-il tiraillé entre son pays et les voyages ? Ainsi, il ne parviendrais pas à trouver un équilibre. Cette absence d'harmonie est présente dans le texte car nous remarquons l'absence de rimes. La seule que nous pouvons noter est celle entre « attente » et « charmante », cela peut traduire une attente éternelle de la beauté, une forme de lassitude ; que l'on peut retrouver dans l'anaphore : « tant d'adieu, tant de départs et tant de retours ». [...]
[...] L'auteur évoque l'idée de « paix bucolique » et dit que la gare « repose » comme un défunt. Cette nature, silencieuse serait donc le cimetière, de cette gare abandonnée, mais aussi des souvenirs du poète, qu'il semble évoquer avec l'anaphore « tant d'adieux, tant de départs et tant de retours ». Pour l'auteur, là où il n'y a plus de voyage, il n'y a plus de vie. Nous verrons qu'à travers cette dimension tragique transparait à la fois le gout du voyage de l'auteur mais aussi sa mélancolie. [...]
[...] On retrouve le registre du tragique avec la fatalité des portes « toujours fermées » or, autrefois, elles étaient « ouvertes sur l'immensité »Tout au long du poème on perçoit clairement une allitération en « r » qui évoque le crissement des rails : «rouges, rugueux de rouille ». Ce réseau sonore peut nous faire penser au réseau des rails, des chemins de fers. C'est comme si ce bruit résonnait encore, comme si c'était la seule destinée de cette gare, qui perd son sens sans voyageurs. Nous avons donc là l'image d'une gare morte « silencieuse » et « inutile ». [...]
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