Les mythes traversent l'ensemble de l'oeuvre de Tournier jusqu'à en devenir la base même de son écriture. Et le mythe de l'ogre est à la fois le mythe principal et le thème central de cette oeuvre qui est Le Roi des Aulnes.
Tout d'abord, qu'est-ce qu'un ogre ? D'après la mythologie grecque, le mot ogre proviendrait du latin orcus qui signifie « enfer » ou « divinité infernale ». De plus, les ogres sont, sans nul doute, liés à l'épisode de la mythologie grecque dans lequel Kronos, le roi des Titans et père des dieux, avalait ses progénitures donnant ainsi à l'ogre une image d'un père dévorant des enfants. Ensuite au Moyen-âge, l'ogre symbolisait celui qui est exclu et condamné à vivre dans la forêt éloigné du monde des hommes car il est terrifiant, puissant et affamé. Dans cette époque moyenâgeuse où régnaient les conflits et la famine, l'ogre représente donc la menace du monde extérieur et inconnu. Et par ailleurs, les histoires d'ogres abordent de nombreuses problématiques humaines comme la peur de soi et de l'autre ou les interdits entre les hommes.
[...] La phorie est un concept qui a été inventé par Abel Tiffauges. Ce terme découle du mot euphorie qui signifie, selon le dictionnaire, une sensation de bien-être. Mais si nous reprenons l'étymologie de ce mot, on découvre qu'il peut être divisé en deux : eu et phorie. Le premier donne une idée de bonheur et de joie tandis que le second vient du mot grec phorein, qui veut dire porter. Donc une personne euphorique serait un individu qui se porterait lui-même avec joie. Si nous pratiquons une analyse plus littérale, nous pouvons alors dire que c'est celui qui porte avec joie.
Au sein du roman, on retrouve plusieurs fois cette notion. En effet, il y a tout d'abord la figure de Saint-Christophe présente dès le début du roman comme étant le saint qui représente le collège que Tiffauges fréquenta dans son enfance. Ce personnage est un saint du christianisme qui a pour symbolique d'être « le patron des voyageurs » et des portefaix (c'est-à-dire ceux qui portent un fardeau). (...)
[...] Les thèmes : Le mythe : Les mythes traversent l'ensemble de l'œuvre de Tournier jusqu'à en devenir la base même de son écriture. Et le mythe de l'ogre est à la fois le mythe principal et le thème central de cette œuvre qui est Le Roi des Aulnes Tout d'abord, qu'est-ce qu'un ogre ? D'après la mythologie grecque, le mot ogre proviendrait du latin orcus qui signifie enfer ou divinité infernale De plus, les ogres sont, sans nul doute, liés à l'épisode de la mythologie grecque dans lequel Kronos, le roi des Titans et père des dieux, avalait ses progénitures donnant ainsi à l'ogre une image d'un père dévorant des enfants. [...]
[...] Aussi, nous pourrions faire un lien entre la figure de l'ogre et Saint-Christophe. En effet, dans le récit de Tournier, il est dit que le porteur du Christ devra subir l'épreuve du jeûne pour pouvoir servir Jésus mais Saint-Christophe aurait répondu : Je suis un géant et ma faim est impérieuse. Qu'il me demande autre chose parce qu'il m'est absolument impossible de jeûner. p. 61- 62). Sa réponse fait alors distinctement référence à la grandeur et à l'appétit d'un ogre. [...]
[...] On retrouve ce dernier sous une image d'ogre qui séduit les foules un peu comme dans la ballade de Goethe. Il y a l'ogre de Romintem qui représente Herman Göring qui est le second de Hitler. Ce dernier quant à lui, une image d'ogre qui aime tuer et cela se ressent durant les scènes de chasse. Et on a aussi l'ogre de la science, Blättchen. Celui-ci se présente comme étant l'exacerbation de l'idéologie du nazisme car il pense que tout étranger à la race aryenne doit être éliminé. [...]
[...] 13) en s'adressant à Abel, notre personnage principal. Ce dernier est aussi décrit comme un ogre par l'auteur dans Le vent Paraclet : Abel Tiffauges, le héros du Roi des Aulnes, est un ogre Et durant toute l'intrigue Tiffauges se métamorphosera en ogre pour au final devenir l'ogre de Kaltenborn. Mais comment s'est-il métamorphosé en ogre? Abel a parcouru un voyage initiatique ponctué de passages pour au final devenir cet ogre puissant, massif et affamé. D'après Abel, sa transformation aurait commencé après la mort de Nestor, son protecteur lorsqu'ils étaient au collège Saint- Christophe. [...]
[...] Il se sent chez lui et accepté pour la première fois dans sa vie alors qu'avant, En France, il était constamment rejeté à cause de ses différences par rapport aux autres. Ce rejet était dû au fait qu'il se sentait emprisonné dans ce pays où régissaient les lois et la raison. Alors qu'en Prusse-Orientale, où il se sentait libre, il n'y avait pas de loi sauf celle de la nature. Une nature où il pourra développer sa nature ogresse et ainsi être lui même. [...]
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