L'intérêt, voire l'amour pour le corps, remonte à l'Antiquité, illustré en cela par le mythe de Narcisse. Cependant, la signification même de ce culte pour le corps a évolué à travers les siècles. Si Ovide montrait, il y a de cela 2000 ans, que l'adoration de Narcisse pour son corps avait des conséquences totalement mortifères,
[...] LE CORPS ÉPANOUI. Antoine Prost. L'intérêt, voire l'amour pour le corps, remonte à l'Antiquité, illustré en cela par le mythe de Narcisse. Cependant, la signification même de ce culte pour le corps a évolué à travers les siècles. Si Ovide montrait, il y a de cela 2000 ans, que l'adoration de Narcisse pour son corps avait des conséquences totalement mortifères, le sociologue et philosophe Jean Baudrillard montre quant à lui en 1974 dans La Société de Consommation que le corps est devenu un pur objet de consommation. [...]
[...] Il analyse ainsi l'évolution de la place du corps mais aussi de sa perception dans l'histoire de la vie privée. Antoine Prost débute son analyse dans le premier paragraphe par un constat : si le corps a longtemps été utilisé « comme moyen » (ligne son utilisation a considérablement évolué avec « la généralisation d'activités corporelles qui ont le corps lui-même pour but » (lignes 6 et 7). Il utilise ainsi dans le deuxième paragraphe l'exemple très pertinent de la danse qui, au tout début du XXe siècle, servait quasi exclusivement à exprimer la maîtrise de « rites sociaux » (ligne 11). [...]
[...] On retrouve là l'éternelle opposition entre Nature et Culture, qui fait que l'homme, au fil des siècles, a affirmé sa dominance sur l'animal en intellectualisant son comportement. (Vous pouvez aussi parler du fait que dans la Grèce antique, la nudité était valorisée chez les hommes, mais elle était finalement plus proche de « être » que du « paraître » car elle avait pour but d'impressionner en montrant qu'un homme pouvait être fort, robuste, athlétique et en pleine santé, donc apte à faire la guerre si besoin, alors qu'aujourd'hui, la nudité est souvent perçue comme insolente voire purement provocatrice, ayant donc un but plus proche du « paraître » que de « être ». [...]
[...] : La décrépitude «physique» est devenue une turpitude. Si la beauté, voire la perfection du corps semble aujourd'hui primordiale, que ce soit dans un souci de « paraître », de repousser les limites de la vie et de balayer ainsi l'angoisse de la mort, qu'en est-il de la beauté de l'âme ? Il semble qu'en passant d'une vision puritaine du corps que l'on se doit de cacher et d'utiliser comme moyen et non comme but, à la vision extrême du corps que l'on exhibe sans cesse comme si sa perfection valait pour l'ensemble « corps + esprit », l'on ait crée des relations humaines artificielles. [...]
[...] Ce troisième paragraphe sert pour l'auteur à annoncer la thèse qu'il expose dans la quatrième paragraphe, à savoir que l'usage narcissique du miroir évolue ensuite dans la deuxième moitié du vingtième siècle vers une utilisation ayant pour but de donner à voir aux autres les qualités d'un corps qui va de plus en plus se dénuder. Il conclut ainsi que le corps « est revendiqué et donné à voir » (ligne 37). Dans le dernier paragraphe, l'auteur introduit donc le fait que le symbole du corps, au cours du vingtième siècle, a connu une révolution sans précédent. Une phrase, selon moi, résume parfaitement cela : « . [...]
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