A la Renaissance, l'utilisation du sonnet d'inspiration italienne ancre les poètes français tels que du Bellay dans une sorte de modernité. Ici, Ronsard loin de faire une célébration de la femme comme il en a coutume, nous écrit ses Derniers vers. Le titre de ce sonnet de Ronsard nous indique d'emblée un abandon de la poésie par le poète qui écrit ses "Derniers vers". On peut se demander alors en quoi ce poème semble être un aboutissement pour le poète.
Le poème Derniers vers semble se présenter comme les derniers vers de Ronsard, une sorte de chant qui annonce une distance mise entre le poète et la poésie. Mais il est également un dernier hommage rendu à la poésie qui visiblement n'est pas une célébration du corps mais davantage une célébration de l'esprit, un appel à la transcendance, et peut -être un moyen de se rapprocher de Dieu ?
[...] - Accents rythmiques par la césure et la coupe au vers 5 "dévidé", "destin". Sur "dévidé" se pose l'accent rythmique de la coupe et on note une double accentuation, car le nebenton de pose sur la première syllabe "dé". "C'est fait, j'ay dévidé le cours de mes destins" Importance du préfice "dé" (dévidé, destin) qui venant du latin traduit un éloignement, une rupture. - Métaphore in praesentia au vers "Ma plume vole au ciel pour estre quelque signe" Métaphore représente l'acte de rupture avec l'écriture et marque ainsi une distanciation avec la poésie. [...]
[...] Le poète s'élève auprès de Jesuchrist en quittant le corps, la matière Un abandon total du corps pour l'esprit - Rythme ternaire avec segments de plus en plus longs, vers 11 + isolexisme du destin: "Dont le sort, la fortune, et le destin se joüe" Insistance par l'isolexisme et cette gradation de plus en plus longue est une sorte de marche inéluctable vers la fin, serait-ce donc une réflexion sur la mort? Il semble y avoir dans ce vers quelque chose de métaphysique. On quitte le corps pour aller vers l'esprit. [...]
[...] Le poème Derniers vers semble se présenter comme les derniers vers de Ronsard, une sorte de chant qui annonce une distance mise entre le poète et la poésie. Mais il est également un dernier hommage rendu à la poésie qui visiblement n'est pas une célébration du corps, mais davantage une célébration de l'esprit, un appel à la transcendance et peut -être un moyen de se rapprocher de Dieu ? I. Le sonnet se présente comme les derniers vers du poète 1. Un chant sur la mort - Polyptote à l'hémistiche 1 du vers 3 à l'hémistiche du vers suivant: "Et chanter son obsèque", "Qui chante son trépas". [...]
[...] - Accents rythmiques à la coupe portent au vers 3 et 4 sur "chanter et "chante". Isotopie du "chant" presque même insistance que pour la mort. On peut donc lier les deux: à la fois ce poème se présente comme un chant, le poète chante la mort Disparition du poète, du lyrique - Tournure impersonnelle: "il faut" au début du vers On a un pronom personnel de la 3e personne du singulier avec un impératif; "Il faut laisser". Cela fait disparaître dès le captatio benevolentiae le poétique. [...]
[...] Conclusion Ainsi, ce poème Derniers vers se présente comme une rupture avec la poésie, où le poète souhaite laisser les "appas mondains" pour accéder à quelque chose de supérieur: l'esprit. Ce poème est donc marqué majoritairement par une forte opposition entre le corps et l'esprit, l'aspiration à un au-delà. Mais peut-être que c'est par cette élévation de l'âme que l'on accède véritablement à la poésie, il y a là un regard distancié sur le monde. Ces Derniers vers donc auraient pu être aussi les premiers . [...]
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