Dans son prologue, Rabelais fait le portrait de Socrate qu'il compare à des boîtes qui contiennent des « drogues fines » comme l'entendement, la force de l'âme, le courage, la sobriété, la sérénité, l'assurance, etc.
Derrière cette image, l'auteur invite le lecteur à découvrir ce qui se cache dans le récit de Gargantua.
Il fait comprendre que son roman bien que comique contient aussi une sagesse qu'il faut savoir repérer et pour la définir, on va se demander quelle est la sagesse qui se cache derrière les phrases.
Rabelais utilise l'image des Silènes pour expliquer au lecteur comment lire son livre. De cette façon, dès le prologue, il donne le ton de son roman.
En effet, il y a une analogie entre son roman et Socrate. Il nous invite à découvrir la sagesse de Socrate dissimulée sous une apparence grotesque, tout comme dans son livre.
[...] Cette confusion est due aux possibilités de traduction du texte. Rabelais laisse toujours la porte ouverte aux interprétations dans ses récits, il ne laisse rien au hasard et offre toujours la possibilité à ses lecteurs de voir ce qu'ils veulent bien voir. Il leur suffit simplement d'ouvrir la boîte et de regarder ce qu'il y a à l'intérieur. Et son contenu sera ce que le lecteur voudra bien voir. C'est là que réside l'art de l'écriture de Rabelais, capable de mélanger les tons, le vocabulaire et les styles. [...]
[...] Le pacte de la lecture Dans ce prologue, il est question pour Rabelais de faire un pacte de lecture avec ses lecteurs. Le concept du pacte de lecture est né au sein de la théorie de la Réception dans la deuxième moitié du XXème siècle. C'est une théorie qui s'intéresse au lecteur. Le pacte de lecture est un pacte implicite entre l'auteur et le lecteur dans lequel chaque partie est consciente de la réalité ou de la fiction du contenu du récit. [...]
[...] Il nous invite à découvrir la sagesse de Socrate dissimulée sous une apparence grotesque, tout comme dans son livre. Il décrit un Socrate grotesque mais l'habit ne fait pas le moine, les vertus de Socrate seront mises en valeur par la construction que Rabelais fait du portrait de Socrate. Il met en avant les valeurs de Socrate mais le lecteur sait déjà que l'auteur parle de son livre en même temps. a. La logique du portrait Il décrit d'abord l'aspect physique de Socrate puis son caractère. [...]
[...] Car boire, rire, se moquer et cacher son divin savoir est synonyme de vivre d'après la philosophie rabelaisienne et humaniste. La métaphore de la boîte présente Socrate comme un gardien du savoir. Et c'est comme cela que Rabelais présente son livre. En effet, Rabelais invite son lecteur à soulever le couvercle de l'ironie pour voir ce qui se cache derrière, comme s'il ouvrait une Silène pour voir les drogues qu'elle contient. C'est la même image qu'il utilise dans la description de Socrate. Finalement, il faut savoir que Socrate était une grande figure de la philosophie au XVIème siècle. [...]
[...] ] Cette accumulation de qualités humaines ressemble en effet à une collection objets rares et précieux, comme l'étaient les objets des cabinets de curiosités La leçon de morale Rabelais était médecin, c'est pourquoi il compare les vertus de Socrate à des drogues qu'il faut prendre, ici, dans le sens de médicaments C'est une véritable boîte d'apothicaire qui contient de fines drogues. On peut voir ici un parallélisme entre les fines drogues et la qualité des vertus de Socrate. En effet, l'adjectif fine signifie que ce sont des médicaments délicats, précieux qui ont une grande valeur, tout comme les vertus cachés de Socrate. Le rôle du médecin est d'assurer la santé et ici, il y a un parallélisme entre la santé physique et la santé morale. [...]
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