Analyse linéaire du poème "A une mendiante rousse" de Charles Baudelaire; On y retrouve l'introduction, le plan, l'analyse en 3 mouvements et la conclusion. Très utile pour le Bac de français.
[...] Ainsi, Baudelaire fidèle de la mendiante. Il prend en compte son corps « maladif » dans la deuxième strophe et se décrit lui même comme « chetif », ce qui amène à penser que le poète se reconnait en cette mendiante et qu'elle est comme son double. On remarque également un décalage entre « cothurnes de velours » et les « sabots lourds ». En effet, le velours donne un aspect soigné et noble tandis que les sabots lourds de la mendiante rappelle sa pauvreté. [...]
[...] Or, cette transformation, de la mendiante en noble dame, Baudelaire ne la prend pas réellement en charge. S'il évoque ainsi ses prédécesseurs c'est pour s'en moquer et ce qui l'illustre de la façon la plus évidente c'est cette expression : «Valetaille de rimeurs » extrêmement péjorative. Et plus discrète mais non moins moqueuse l'antiphrase : « perle de la plus belle eau» qui est une façon de railler les sonnets de maître Belleau. Mais la langue elle même employé par Baudelaire archaïsante témoigne de ce travail d'imitation et d'ironie. [...]
[...] D'abord situé dans la section Spleen et Idéal, À une mendiante rousse trouvera une nouvelle place peut être plus cohérente dans la section Tableau parisien lors de la deuxième édition en 1861. Dans ce poème, Baudelaire évoque une jeune chanteuse des rues de Paris, déjà célébrée par le poète Banville, et peinte par Émile Deroy, ami de Baudelaire, dans les années 1840. [ Lecture du texte ] Ce poème montre comment Baudelaire fait l'éloge d'une beauté et d'une singularité qui n'est pas perçut par les autres passants. A une mendiante rousse est composé de 14 quatrains et organisé en 3 mouvements. [...]
[...] Enfin, les 3 derniers quatrains marquent un retour à la réalité qui illustre ainsi le refus d'un imaginaire artificiel qui embellirait la mendiante. Analyse linéaire [ Mouvement 1 ] Les trois premiers quatrains consiste à un éloge adressé à la mendiante. Le poète célèbre sa beauté paradoxale. Cet éloge repose sur des séries de description. En effet, l'analyse de son corps se fait du haut vers le bas, donnant alors l'impression que les vers la déshabille. Ainsi la description devient plus herotique et plus charnelle. De plus, c'est l'éloge d'une femme unique que Baudelaire fait. [...]
[...] [ Conclusion ] Ce poème se donne donc bien à lire comme un éloge paradoxal, celui d'une jeune femme aux marges de la vie parisienne en qui Baudelaire reconnaît un double de lui même. Mais nous l'avons vu c'est aussi texte qui met en scène le refus ironique du blason et d'une poésie que Baudelaire pastiche pour s'en moquer, une poésie telle qu'on la pratiquait à la renaissance. Ainsi, le poète affirme donc sa singularité, si sa quête de beauté hante chacun de ses textes cela n'est pas une quête de perfection poétique dans le sens d'une poésie ornementale qui embellirait la réalité, c'est la poésie qui peut célébrer ceux qui se rencontrent au coin d'une rue, une femme, une mendiante elle doit être peinte comme telle. [...]
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