La princesse de Clèves, Madame de la Fayette, aveu, drame, dialogue argumentatif, passion amoureuse, adultère, sentiments
Ce document analyse la scène de l'aveu où Madame de Clèves révèle à son mari son amour pour un autre homme, le duc de Nemours, avec pudeur et respect. Elle justifie son sentiment par sa fragilité et son manque d'expérience, tandis que le prince de Clèves réagit avec une douleur intense et une jalousie refoulée. Les deux personnages font preuve d'héroïsme et de grandeur d'âme, mais la scène annonce également le malheur et les désastres à venir. Cette scène, empreinte de pessimisme, reflète la vision tragique de l'homme propre au courant janséniste et à l'époque de Madame de la Fayette.
[...] L'aveu se termine pourtant par la demande de la princesse d'être aimée de son époux alors que la réciproque n'est pas possible, au travers d'une série d'impératifs, « conduisez-moi, ayez pitié de moi, et aimez-moi encore ». Elle voudrait ainsi substituer son mari à l'image de sa mère morte, comme le montre l'expression « conduisez-moi » faisant écho à l'expression « Mme de Chartre pour m'aider à me conduire ». Cet aveu témoigne de la force de caractère de Madame de Clèves qui explique à son époux qu'elle choisit d'agir en femme vertueuse. [...]
[...] Mme de Clèves n'est pas seulement défenseur de sa propre cause, elle est également juge et prononce donc son propre verdict. Dans le deuxième mouvement, il est question du prince de Clèves qui, dans une tirade théâtrale, répond au propos de son épouse. Le narrateur intervient néanmoins pour souligner la douleur du prince. Ce dernier semble tétaniser par cet aveu, raison pour laquelle le narrateur reprend ses droits dans le texte. Ce narrateur omniscient souligne le caractère tragique au travers le champ lexical de la douleur : « demeuré », « la tête appuyée sur ses mains », « larmes », « mourir de douleur ». [...]
[...] de Clèves à celle de Phèdre (Acte IV, scène quand elle découvre la passion de celui qu'elle aime pour une autre : sa jalousie laisse libre court à une série de questions, comparables à celles de M. de Clèves. Autre proposition : *Un moment où deux êtres d'exception rivalisent d'héroïsme, réunis par la souffrance : la parole, qui a qqch de libérateur pour la princesse, fait en même temps souffrir les 2 héros. Cette scène, à l'image de l'ensemble du roman, peint donc la misère de la condition humaine. [...]
[...] de Clèves qui écarte toute vengeance. [...]
[...] Nous nous demanderons alors comment l'auteur met en scène au travers de ce dialogue argumentatif une vision malheureuse de la passion amoureuse Pour répondre à notre problématique, nous verrons que cette scène de l'aveu s'articule sur deux mouvements : le discours de la Princesse de Clèves, à qui succède la réaction du Prince de Clèves à la nouvelle qu'il vient d'apprendre Cette scène de l'aveu constitue un moment critique dans le roman puisqu'il y amplifie la tension dramatique. La Princesse de Clèves reconnaît en effet à son mari son amour pour un autre. [...]
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