Victor Hugo, "Les Contemplations", "Pauca Meae", « Mors « (1854) : analyse

Résumé du document

Victor Hugo décide d'écrire Les Contemplations en hommage à sa fille disparue, Léopoldine. Le Livre Quatrième de ce recueil se nomme "Pauca Meae" (en latin : « tout ce qu'il reste de ma fille ») ; il est consacré au thème du deuil et de la mort. C'est dans cette partie qu'on retrouve le poème « Mors ».
La mort, la fatalité, la faiblesse de la condition humaine, le questionnement face à la vie, la nature sont des thèmes récurrents dans la poésie de Victor Hugo, notamment dans « Mors ». Dans ce poème, on assiste à une scène où la Mort arrache la vie à ses victimes.
En quoi le poème « Mors » peut-être considérée comme l'Apocalypse de Victor Hugo ? En quoi le poème « Mors » est-il représentatif de "Pauca Meae", et même, des Contemplations ? Comment la Mort y est-elle perçue ? Comment son stéréotype devient davantage significatif pour le lecteur ?

[...] Puissante dans l'espace et le temps

L'allusion à Babylone (vers 6), amplifie la puissance de la Mort. D'une part, elle a frappé à toute époque ; Babylone, en effet, est une ville très ancienne, aussi appelée Babel dans la Bible. D'autre part, si elle a frappé à Babylone, elle frappe aussi tous les peuples, car c'est à Babylone que se seraient formés les différents langages (langage = base d'une civilisation) (...)

Extraits

[...] Dans Mors les thèmes habituels de la poésie de Victor Hugo y sont repris : la mort, la fatalité, la faiblesse de la condition humaine, le questionnement face à la vie, la nature. Victor Hugo, tout d'abord, livre une vision sinistre de la mort. La mort est fatale et frappe à tout temps, à tout lieu, à toute race, à tout individu. Mais, elle permet d'échapper à la condition humaine physique et éphémère, et dans une espérance, elle permet de trouver un au-delà supérieur. Victor Hugo nous révèle la dualité de l'homme, divisé entre la chair et l'esprit. Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. [...]

[...] 2ème AXE : Le sort de tous Le double usage du stéréotype de la mort Victor Hugo utilise l'allégorie de la Mort en Faucheuse, une figure populaire, classique et connue de tous. Le caractère universel de cette image s'apparente au caractère universel de la mort ; la mort peut toucher n'importe quel homme. Puissante dans l'espace et le temps L'allusion à Babylone (vers amplifie la puissance de la Mort. D'une part, elle a frappé à toute époque ; Babylone, en effet, est une ville très ancienne, aussi appelée Babel dans la Bible. [...]

[...] Et les femmes criaient : Rends-nous ce petit être. Pour le faire mourir, pourquoi l'avoir fait naître? Ce n'était qu'un sanglot sur terre, en haut, en bas; Des mains aux doigts osseux sortaient des noirs grabats; Un vent froid bruissait dans les linceuls sans nombre; Les peuples éperdus semblaient sous la faulx sombre Un troupeau frissonnant qui dans l'ombre s'enfuit; Tout était sous ses pieds deuil, épouvante et nuit. Derrière elle, le front baigné de douces flammes, Un ange souriant portait la gerbe d'âmes. Mars 1854. [...]

[...] 4ème AXE : La mort, une épreuve transitoire Opposition entre les mondes "Le trône en échafaud et l'échafaud en trône" v Le vers est centré sur l'échafaud, ou plutôt les échafauds. Le chiasme crée une symétrie entre deux éléments : le trône et le second trône. Cette image de deux trônes peut renvoyer au trône du Diable en Enfer et l'autre de Dieu au Paradis. Les deux mondes, opposés et contraires, sont reliés par un point commun : la mort, symbolisée par l'échafaud. [...]

[...] Victor Hugo décide d'écrire Les Contemplations en hommage à sa fille disparue, Léopoldine. Le Livre Quatrième de ce recueil se nomme Pauca Meae (en latin : tout ce qu'il reste de ma fille ; il est consacré au thème du deuil et de la mort. C'est dans cette partie qu'on retrouve le poème Mors La mort, la fatalité, la faiblesse de la condition humaine, le questionnement face à la vie, la nature sont des thèmes récurrents dans la poésie de Victor Hugo, notamment dans Mors Dans ce poème, on assiste à une scène où la Mort arrache la vie à ses victimes. [...]