Guy de Maupassant est un auteur du XIXe siècle. Il publie en 1883 Une Vie roman dans lequel il raconte la vie d'une jeune fille de 17 ans, Jeanne, élevée dans un couvent. Le jeune et séduisant vicomte de Lamare fait discrètement la cour à Jeanne depuis quelques semaines, cour à laquelle elle se montre sensible. Le baron, père de Jeanne, organise en secret avec la complicité du jeune homme, de l'abbé Picot, et du père Lastique le baptême d'une barque nommée Jeanne. La jeune fille et Julien en sont le parrain et la marraine. Dans notre extrait, situé au chapitre III du roman, ils assistent, main dans la main, à la bénédiction finale du bateau. Le vicomte profite de l'émotion de Jeanne pour la demander en mariage. Dans une première partie, nous verrons l'élargissement des perspectives puis nous nous intéresserons aux fiançailles et dans notre dernière partie, nous étudierons le baptême de la barque nommée « Jeanne ».
[...] Analyse du chapitre III d'Une vie de Maupassant Guy de Maupassant est un auteur du XIXe siècle. Il publie en 1883 Une Vie, roman dans lequel il raconte la vie d'une jeune fille de 17 ans, Jeanne, élevée dans un couvent. Le jeune et séduisant vicomte de Lamare fait discrètement la cour à Jeanne depuis quelques semaines, cour à laquelle elle se montre sensible. Le baron, père de Jeanne, organise en secret avec la complicité du jeune homme, de l'abbé Picot, et du père Lastique le baptême d'une barque nommée Jeanne. [...]
[...] Julien Julien fait preuve de ruse et de calcul dans ce passage. En effet, il profite du moment où elle est troublée pour commencer sa manœuvre d'approche. Il choisit le moment où l'émotion est à son comble. Il y a une gradation qui est minutieusement calculée. Julien sert la main de Jeanne de plus en plus fort jusqu'à la briser Ce geste qui veut être d'amour est brutal. Cela montre que Julien est violent et on doute sur la sincérité du personnage. [...]
[...] Nouveau point de vue Au deuxième paragraphe, le point de vue est externe. On remarque la présence du mot peut-être mais le narrateur ne l'interprète pas. De plus, on voit les mouvements extérieurs des autres personnages. Le troisième paragraphe est au point de vue omniscient. Il permet de saisir la scène dans sa totalité. Il y a un parallèle entre l'élargissement du champ de la scène (de la main à la foule) et l'élargissement du point de vue. Ce parallèle crée un effet esthétique. Le mouvement est introduit dans une scène fixe. [...]
[...] Par ailleurs, on remarque le lexique du corps qui montre que les personnages sont matérialistes. Le terme boyau animalise les gens et montre leur goinfrerie. Cette débandade fait donc partie du registre comique et satirique. Maupassant a allié cette scène grossière et la demande en mariage de Julien pour faire un contraste saisissant entre l'amour romanesque rêvé par Jeanne et le matérialiste trivial qui sert de toile de fond. De plus, il y a un comique de dérision sans gaieté qui a une fonction dramatique en même temps. [...]
[...] Il y a un contraste entre la scène de couple et la scène de masse. Maupassant présente une foule très agitée, mais en masse. En effet, chaque groupe est le sujet d'un verbe différent. Il y a seulement quelques éléments isolés comme le curé et la croix. Cette absence d'individualisation crée un effet de groupe qui participe à l'élément caricatural. Il y a donc encore un effet comique. La métaphore des chevaux galopait insiste sur la précipitation. De plus, on remarque l'absence de mots de liaison (asyndètes), ce qui crée un effet de précipitation des rythmes. [...]
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