L'histoire se passe pendant la première croisade (1095-1099), et plus précisément durant les derniers mois du siège de Jérusalem et de la conquête chrétienne du Saint Sépulcre. Au chant XI, les musulmans sont retranchés dans Jérusalem. Godefroy de Bouillon, duc de Basse-Lorraine réunit son assemblée et ordonne que la ville sainte soir prise d'assaut dès le lendemain, pour la libérer des sarrasins. Le lendemain la ville est assiégée par les chrétiens qui tentent de rentrer en force en défonçant les murs. Argant, roi d'Egypte et allié des sarrasins prépare la riposte tandis que Clorinde blesse et tue les guerriers du haut des enceintes avec son arc. La nuit vient interrompre la bataille. Godefroy fait réparer son char d'assaut.
Au chant XII, Clorinde souhaite sortir de Jérusalem cette même nuit pour aller incendier la tour de bois des croisés chrétiens qui voulaient s'en servir pour attaquer la ville. Argant veut partir avec elle en mission et ils se rendent auprès du roi Aladin, le souverain sarrasin de Jérusalem pour lui exposer leur plan d'attaque. Soliman veut également y participer mais Aladin lui déconseille. Pendant ce temps-là, le mage Ismen prépare une substance inflammable pour incendier la tour.
L'extrait que nous étudierons commence juste avant le combat.
Clorinde se dépouille de son armure habituelle blanche au profit d'une armure noire, plus discrète pour les ennemis. En voyant cela, son vieux tuteur Arsète s'inquiète et tente de la décourager de cette entreprise risquée, mais celle-ci est déterminée et veut aller jusqu'au bout de son plan. Pour la dissuader il lui révèle un lourd secret sur ses origines.
[...] Georges arriva le jour où le sort tomba sur la fille unique du roi, au moment où elle allait être victime du dragon. Il dit à la princesse et à toute la ville de ne pas s'inquiéter, que le seigneur l'a envoyé exprès vers eux pour les délivrer du malheur que cause ce dragon. Il leur dit de croire en Jésus Christ et que chacun doit recevoir le baptême, après cela il se chargera de tuer le monstre. Ainsi, le roi et tout le peuple reçurent le baptême et St Georges monta sur son cheval, fit le signe de la croix et attaqua le monstre en dégainant son épée pour tuer le dragon. [...]
[...] Les armures rendent impossible la découverte de l'autre et donc de soi. Cette différence de couleur de peau ou d'amure ne devrait pas créer de barrière entre les peuples. Cette antithèse blanc/noir est donc symbolique puisqu'elle sert à montrer la peur, l'ignorance et les préjugés. Clorinde, guerrière musulmane d'origine chrétienne comprendra tout cela et se fera baptiser juste avant de mourir par Tancredi afin d'expier ses fautes Qui est le personnage de Clorinde Clorinde est une guerrière musulmane d'origine chrétienne. [...]
[...] Analyse du chant 12 de la "Jérusalem libérée" de Torquato Tasso Explication de texte : Le chant 12 de Jérusalem Libérée de Torquato TASSO 1. Situer le chant 12 au sein de l'œuvre de Tasso Expliquer la légende de St Georges En quoi l'antithèse blanc / noir est-elle récurrente dans ce chant ? 4. Qui est le personnage de Clorinde ? 1. Résumé du Chant XII de Jérusalem Libérée L'histoire se passe pendant la première croisade (1095-1099), et plus précisément durant les derniers mois du siège de Jérusalem et de la conquête chrétienne du Saint Sépulcre. [...]
[...] Le noir est le symbole du néant, de l'erreur, du mal et de l'ignorance. Elle évoque ce qui est incertain puisqu'obscur et non-visible. Le port de cette armure noire est donc le symbole d'un terrible destin. Au Moyen-âge, le noir était considéré comme la couleur des infidèles, des sarrasins et du diable. Or, Clorinde est une infidèle puisqu'elle n'a pas été baptisée, de plus elle est sarrasine de par l'éducation qu'elle a reçue. Le noir représente donc le mystère et l'inconnu. [...]
[...] L'ancienne Clorinde musulmane doit faire face à la nouvelle Clorinde catholique. Elle ne sait plus à quelle religion elle appartient. Au-delà de la question de la religion, c'est toute son identité qui s'en trouve chamboulée. La fin du chant XII est très importante puisqu'elle marque la mort de l'ancienne Clorinde musulmane au profit de la nouvelle Clorinde, catholique. Cette renaissance se fait à travers le baptême où elle reçoit in extremis la révélation divine en se souvenant de St Georges, son messager et son ange-gardien. [...]
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