L'Amour médecin, Molière, lecture, jeu du théâtre, texte dramatique, jeu scénique, mise en scène, dimension artistique, comédies-ballets, spectacle, poésie racinienne, commentaire de texte
Un point sur la problématique : il ne faut pas se tromper d'orientation. Ce qu'on doit comprendre, c'est que "découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre" ne veut pas dire que cela relève d'une compétence particulière du lecteur, mais plutôt d'une particularité du texte dramatique lui-même. Le théâtre est le "lieu que l'on voit" : la finalité du texte est bien le jeu scénique.
[...] Scène d'autant plus intéressante que Tartuffe est celui qui joue déjà la dévotion, par sa duplicité, et n'a pas cessé tout au long de la pièce de produire une illusion quasi théâtrale. *Lorenzaccio : La théâtralité est partout, puisque Lorenzo joue double jeu depuis le début. Elle est donc dans le langage également. Chez Musset, le thème du double est récurrent. En définitive, le « jeu du théâtre » est présent dans le texte parce que l'action dramatique utilise déjà la représentation. Le jeu théâtral comme ressort de l'action. [...]
[...] (D'où la condamnation de Platon, car la mimesis est pour lui mensonge, simulacre). Le théâtre est action : « le théâtre est un lieu où on regarde ce qui s'y fait, et non où l'on écoute ce qui s'y dit. » (Abbé d'Aubignac, Pratique du théâtre, 1657) C. La mise en scène Le texte théâtral est prolongé naturellement par la mise en scène, qui est à la fois une donnée exigée par le texte dramatique, mais aussi quelque chose qui reste extérieur au texte, et correspond à : « un saut radical » dans une dimension artistique différente, non pas une reproduction, mais une production qui échappe à la responsabilité de l'auteur. [...]
[...] : Bérénice, ou un vers comme : « La fille de Minos et de Pasiphaé » (Phèdre), d'une totale inutilité dramatique, et qui « ne signifie absolument rien » (Proust, « Combray ») À cela on ajoute le recours au récit pour des raisons de vraisemblance et de bienséance : récit de Théramène (Phèdre) ; récit de Rodrigue du combat contre les Maures (Le Cid ) La parole est le lieu de l'action, même en ce qui concerne le récit ? Ambiguïté du texte théâtral qui se retrouve chez Musset (« Spectacle dans un fauteuil », à cause de l'échec de La Nuit vénitienne). La tentative de Musset laisse entendre que le spectacle résiderait « dans » le texte. Le substitut du spectacle dans le texte : les didascalies. [...]
[...] L'Amour médecin – Molière (1665) – Découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre Un point sur la problématique : ne pas se tromper d'orientation. Ce qu'on doit comprendre, c'est que « découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre » ne veut pas dire que cela relève d'une compétence particulière du lecteur, mais plutôt d'une particularité du texte dramatique lui-même. I. La toute-puissance de la scène A. Depuis les origines, les pièces de théâtre sont liées au lieu de représentation Le théâtre : le « lieu que l'on voit » : la finalité du texte est bien le jeu scénique. [...]
[...] Comment cela s'inscrit-il dans le texte ? A. Le théâtre dans le théâtre Par ce procédé de mise en abyme, qui fait que les personnages deviennent explicitement des acteurs, et d'autres des spectateurs. C'est le cas de la dramaturgie « baroque », illustrée par Shakespeare, par Calderon (1600-1685) auteur espagnol de l'époque du Siècle d'or en Espagne, qui a écrit entre autres Le Grand théâtre du monde (1635), par Corneille avec l'Illusion comique (1635). Ces pièces sont construites de façon à faire se croiser différents plans de réalité, et à produire un vertige où se découvre « tout le jeu du théâtre ». [...]
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