Le poème à analyser est le septième du recueil Amers de Saint John Perse. Il est composé d'une introduction et de quatre parties dont la dernière est une sorte de conclusion et d'ouverture qui annonce le prochain poème.
L'introduction comporte deux strophes, dont la première est composée de trois versets, et la deuxième, de deux versets. La première et la deuxième parties comportent trois strophes chacune, la troisième, cinq strophes, et la dernière, une seule strophe. La langueur des strophes est inégale.
Le poème débute avec la voix du poète qui nous présente les jeunes filles, qui entrent à leur tour sur la scène. La présentation est faite par le temps qu'il fait « douceur d'une aube entre les Îles ». Le pluriel « Îles » et la majuscule mettent l'accent sur l'origine des filles, ce sont des iliennes qui proviennent de différentes Îles. Toutefois, ces iliennes sont convoquées par les filles qui habitent l'île où se fera la rencontre des hommes venus du large : « hélant les filles d'autres rives ». Le pronom possessif « nos » fait, d'ailleurs, la distinction entre celles qui sont sur place et celles qui sont « hôtes ».
[...] Le cortège féminin est donc composé de femmes de tous les âges. Mais c'est probablement aussi une allusion aux différentes étapes par lesquelles vont passer les jeunes filles. Dans le deuxième verset, intervient la voix des filles. Le nombre des strophes est significatif, puisque le chiffre deux est le chiffre de la divinité, de la fusion et de la plénitude. Il résume la quête de ces filles, qui allument le feu pour attirer les marins à leurs rives, afin de s'unir. [...]
[...] Elles entendent souvent roder ces bateaux autour de l'île, sans jamais poser l'ancre. Leur hésitation est évoquée par la métaphore de la fille admonestée ( ) sur les parvis Elles décrivent, d'ailleurs, dans la deuxième partie, leur attente, en dansant la bibase La danse décroit, temps faible de la danse et commence à perdre l'espoir de connaitre l'amour, si ce n'est l'entrée du chœur massif autrement, la procession des gens qui se dirige vers la mer, qui leur a donné le signe de partir pour accueillir les marins. [...]
[...] Nous avons l'impression d'un rapport amoureux entre la mer et le ciel qui a gouté à son sel, d'autant plus que l'expression ce grand ciel de mer évoque la confusion et l'entremêlement de ces deux éléments. C'est l'union du haut et du bas qui symbolise la fusion à venir des amoureux. Les filles évoquent d'ailleurs pour la première l'objet de leur amour, l'homme de la mer L'emploi de l'article défini, montre qu'elles connaissent bien l'homme en question, pour avoir entendu souvent le cri de ses poulies comme il sera indiqué dans le poème suivant, où l'étranger viendra enfin accosté sur leur île. [...]
[...] Amers, Saint-John Perse : poème VII Le poème à analyser est le septième du recueil Amers de Saint John Perse. Il est composé d'une introduction et de quatre parties dont la dernière est une sorte de conclusion et d'ouverture qui annonce le prochain poème. L'introduction comporte deux strophes, dont la première est composée de trois versets, et la deuxième, de deux versets. La première et la deuxième parties comportent trois strophes chacune, la troisième, cinq strophes, et la dernière, une seule strophe. [...]
[...] Ce soir est également un soir exceptionnellement propice à l'amour : qui n'a aimé le jour, il aimera ce soir L'anaphore du vers ouvrir s'ouvrent, ouvrez, ouvrez symbolise la disposition des filles à accueillir l'amour. C'est un signe d'hospitalité. Elle dévoile aussi leur impatience et leur impétuosité et leur enthousiasme. De même, l'évocation des jarres connote la défloration, et donc l'acte amoureux pour lequel elles sont prêtes. Les plantes laineuses et les caps font d'ailleurs allusion aux attributs des jeunes filles et des hommes, qui se plaisent dans la rencontre. [...]
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