C'est un poème de contraste, un portrait en pied d'une femme pour le moins contente d'elle, trop si l'on en croit l'artiste, comme le montre l'épigramme à Boileau (« Un bon mot de deux rimes orné »). Ce poème à vocation satirique joue sur la brièveté et la pointe finale.
Formé de 14 alexandrins :
v.1-6 = silhouette dans l'allée
v.6-10 = vision rapprochée
v.11-14 = dialogue avec double appréciation de personnages différents.
// Baudelaire, « Le Masque » (Fleurs du Mal).
Ce poème traduit un motif poétique, celui d'être faux, de la fausseté.
[...] On voit qu'un soin particulier est accordé à la bouche : incarnadine, grasse et divine d'orgueil inconscient Place d' inconscient en enjambement : expansion de la caractérisation de la bouche. Quel est la valeur de cet enjambement : chute du sens ou seulement processus formel de l'écriture ? Inconscient répond à incarnadine : le préfixe à une valeur privative (sans éclat renvoie encore à la fadeur). Les quatre derniers vers du poème montrent un soin absolu des détails au travers de la description notamment de cette bouche. On a affaire à une physiognomonie. [...]
[...] La représentation poétique est subtilement élaborée pour que l'on retrouve ce désir. Doubles tirets des commentaires faits par deux amateurs : valeur de supplément. Ces jugements tiennent de la confusion : l'attention est trop extrême pour être honnête, mais elle rend justice à la finesse du travail pictural. Le tiret a la valeur d'une marque de décalage du point de vue lui-même : anamorphose. L'appréciation psychologique prend le pas sur l'esthétique du corps. La femme, cette silhouette semble être un sujet d'analyse. [...]
[...] Note satirique effacée tôt par la suite cf référence vers 1 à l'univers de la peinture : comme au temps des bergeries La question du e muet est fondamentale pour comprendre le rapport entre la poésie classique et la poésie moderne. Verlaine est à la limite du permis (dans les règles de versification) et de ce qui ne l'est pas. Ce jeu de transgression et de respect de la règle est un artifice suprême. Vers 2 : identité visuelle cf frêle adjectif plus élégant que les deux épithètes du vers 1. [...]
[...] Introduction C'est un poème de contraste, un portrait en pied d'une femme pour le moins contente d'elle, trop si l'on en croit l'artiste, comme le montre l'épigramme à Boileau Un bon mot de deux rimes orné Ce poème à vocation satirique joue sur la brièveté et la pointe finale. Formé de 14 alexandrins : v.1-6 = silhouette dans l'allée v.6-10 = vision rapprochée v.11-14 = dialogue avec double appréciation de personnages différents. Baudelaire, Le Masque (Fleurs du Mal). Ce poème traduit un motif poétique, celui d'être faux, de la fausseté. Portrait tout en dissonance : problématique de lecture du poème Différence entre titre et texte : ce n'est pas le vide qu'on représente, mais un objet, la vanité et la vacuité de la nature morte. [...]
[...] Le mouvement de la robe va de pair avec l'ouverture de l'éventail. C'est un jeu de va-et-vient entre la hardiesse épigrammatique et la beauté même d'un mouvement. v.7 à v.8, v.8 à v.9, v.9 à v.10 : trois enjambements comme un éventail qui s'ouvre et se déploie (humour figural de Verlaine). La représentation témoigne de la minutie du peintre au 16ème siècle plus qu'au 18ème siècle. Le déploiement de l'éventail renvoie à la peinture (froissement) et à la rêverie de la femme. Cela renvoie également à l'érotisme du poème. [...]
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