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Acte I (6 scènes) Aperçu de la vie à Florence au XVI° siècle, présentation de chaque personnage en fonction de son appartenance politique,
Le duc Alexandre de Médicis, avec la complicité de son cousin, Lorenzo de Médicis, se livre à la débauche, tandis que le peuple assiste impuissant à la mainmise sur leur ville du duc, soutenu par le pape et l'empereur d'Allemagne, Charles Quint. A la sortie d'une fête de nuit, Salviati, un proche du duc, fait la cour de façon grossière à Louise Strozzi, la fille de Philippe Strozzi, un seigneur républicain. Dans la demeure des Cibo, la marquise, sa femme, et le cardinal Cibo, frère du marquis, s'affrontent : elle excuse les débordements amoureux du duc, mais accuse le cardinal et l'Eglise de faire alliance avec un pouvoir tyrannique et débauché.
Acte II (7 scènes)
Lancement de trois actions, celle des Strozzi, celle de la marquise Cibo, et celle de Lorenzo
Pierre Strozzi, fils de Philippe, veut venger sa soeur maltraitée par Salviati (voir acte I)
Plus loin, près du portail d'une église, Lorenzo se moque de Tebaldeo, le peintre, qui aime autant son art que sa patrie. Dans le palais du duc, Tebaldeo fait le portrait du duc qui pose, le torse nu ; ce dernier demande à Lorenzo de lui donner sa tante, Catherine Ginori. Salviati arrive, blessé par Pierre et Thomas Strozzi, les fils de Philippe, et vient réclamer vengeance au duc.
Acte III (7 scènes) Le véritable Lorenzo. Un meurtre se prépare
Les Strozzi conspirent contre le duc mais Pierre et Thomas sont jetés en prison. Lorenzo avoue alors à leur père qu'il va assassiner le duc. La marquise Cibo tente de son côté de profiter de son intimité avec le duc pour changer ses positions politiques, mais en vain. Chez les Strozzi, on boit à la mort des Médicis. Mais soudain Louise Strozzi meurt, empoisonnée.
Acte IV (11 scènes) Le meurtre du duc
Lorenzo prépare le rendez-vous du duc avec sa tante pour la nuit, dans sa propre chambre. La marquise Cibo, pour ne pas être manipulée par le cardinal, avoue à son mari sa liaison avec le duc. Philippe Strozzi refuse désormais de participer à la conspiration contre le duc. Lorenzo tente alors d'avertir les républicains incrédules qu'il va tuer le tyran. Peu après, le duc se rend au rendez-vous où Lorenzo l'assassine (...)
[...] La cause du mal, c'est la décadence de Florence tombée sous la domination d'un tyran (Alexandre de Médicis) et des étrangers (le pape et Charles Quint). Une nuit, dans les ruines du Colisée antique (le célèbre amphithéâtre construit sous l'Empire romain), Lorenzo a entendu comme un appel, une vocation : il servirait la Liberté et il a fait le serment qu'il tuerait un des tyrans de sa patrie. Il a d'abord voulu tuer le pape, et dans un mouvement de colère, a mutilé l'arc de Constantin (monument de Rome élevé en l'honneur du premier empereur chrétien). [...]
[...] A force de porter le masque de débauché, le masque lui a collé à la peau, et il est vraiment devenu un débauché. Il est à la fois isolé, fragile, attiré par les plaisirs et la corruption, et aussi par l'idéal, la beauté et la vertu. Il ne sait plus vraiment qui il est. En définitive, voilà un héros nouveau, un anti-héros, un personnage romantique. Il se retrouve étranger au monde dans lequel il vit, étranger à lui-même. Sa vie n'a plus de sens, dès que Côme de Médicis a remplacé Alexandre. [...]
[...] Peu après, le duc se rend au rendez-vous où Lorenzo l'assassine. Acte V scènes) Dénouement tragique : désenchantement et mort de Lorenzo Dans la panique qui suit la mort d'Alexandre, le cardinal fait choisir un nouveau duc, Côme de Médicis. Tandis que Lorenzo se laisse assassiner à Venise, le nouveau duc est intronisé à Florence. En nous appuyant sur l'Histoire de cette époque, l'histoire littéraire (voir le relevé des personnages (voir II) et le résumé de la pièce (voir III), nous pouvons dire que Lorenzaccio est Un exemple parfait du drame romantique Un drame politique Un drame individuel Lorenzaccio est l'exemple typique du drame romantique Il réunit en effet toutes les caractéristiques du drame romantique : le mélange du comique et du tragique, un grand nombre de personnages de toutes conditions (seigneurs, bourgeois, marchands etc), le mélange des tons, (grotesque, lyrique, pathétique). [...]
[...] Il est enfin pour ses ennemis et le peuple, l'infâme Lorenzaccio (suffixe dégradant), celui que l'on déteste, que l'on méprise et que l'on maudit. En bref, ce personnage présent d'abord une face lumineuse (Renzo), puis une face efféminée et prêtant au sourire (Lorenzino), et enfin un visage funeste. Le personnage est complexe et trouble. Le jeune homme n'a pas toujours été ce qu'il est. Dans la scène 3 acte III, Lorenzo pose cette question à Philippe Strozzi : veux-tu que je laisse mourir en silence l'énigme de ma vie ? [...]
[...] Personne ne croit à Lorenzo, et ne le suit. Personne ne bouge. Côme de Médicis remplace Alexandre, grâce aux intrigues du cardinal Cibo, et Lorenzo n'a plus qu'à se laisser assassiner. Lorenzaccio est enfin un drame individuel Nous constatons d'abord le jeu sur le prénom de Lorenzo de Médicis. Il est d'abord Renzo (acte II le petit enfant sage de sa mère, travailleur et vertueux. Il est aussi Lorenzino (diminutif affectueux) du duc Alexandre, son compagnon de débauche, et sa Lorenzetta (diminutif efféminé et infamant) quand il s'évanouit devant l'épée de sire Maurice. [...]
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