Etude analytique du poème "A George Sand", extrait des Poésies posthumes d'Alfred de Musset.
[...] Un lyrisme universel Donnant une dimension universelle à une histoire intime et personnelle, Musset : .désigne celle qui le fuit par le pronom personnel de la troisième personne, sans jamais nommer George Sand (l', vers 9 et 11 ; elle, vers 12) .recourt au pronom indéfini on (vers 14). De plus, la musicalité du poème sublime l'histoire intime grâce à : .la tension entre la régularité rythmique de l'alexandrin en deux hémistiches de six syllabes, soulignant la tentative de l'auteur de canaliser sa peine .les enjambements, qui suggèrent un débordement d'émotions. Conclusion Dans cette première rupture avec George Sand, Musset souffre. [...]
[...] Alfred de Musset, À George Sand Poésies posthumes ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Alfred de Musset (1810-1857) est un poète et dramaturge français de la période romantique, période dont le véritable acte de naissance est la pièce de Victor Hugo, Hernani. En juin 1833, lors d'un dîner donné aux collaborateurs de La Revue des Deux Mondes, il fait la connaissance de George Sand avec qui il vit une passion tumultueuse de 1833 à 1835. De Venise à Paris, en Italie et en France, ils ne cessent de se séparer pour mieux se retrouver. [...]
[...] Abandonné par sa maîtresse qu'il ne peut pas même nommer, il chante sa douleur dans un sonnet où il exprime sa solitude et la violence de ses sentiments. Pourtant, la musicalité de ce poème lyrique confère au texte une universalité qui dépasse les contingences de l'expérience individuelle. [...]
[...] - La pérennité de la douleur La souffrance naît de la rupture est sans fin et s'inscrit dans la durée par : .l'emploi du futur simple (pourront, vers et du futur proche (Tu vas, pendant longtemps, faire un métier bien rude, vers 6 où l'antéposition du complément de temps met longtemps en évidence à l'hémistiche) .l'idée de temps présente dans les enjambements (et sois sûr que l'étude, / La veille et le travail ne pourront te guérir, vers 4-5 ; qui n'as pas l'habitude / D'attendre vainement, vers .l'évocation d'une longue attente par la répétition du verbe attendre (D'attendre, vers 8 ; attendre, vers 10 ; attendras, vers 11) .la structure en chiasme D'attendre vainement / en vain tu l'attendras (vers 8 et 11) qui suggère une attente sans fin. De plus, la douleur est récurrente. La rupture ouvre la porte à l'éventualité d'une souffrance réitérée de la part d'un cœur insensé (rouvrir, vers 2). [...]
[...] - un dialogue avec soi-même La rupture consommée, le poète réduit à la solitude ne peut que se parler à lui-même. Le pronom de la deuxième personne (t', vers 1 et 4 ; te, vers 5 et 14 ; tu, vers et 11 ; toi, vers 7 et nécessaire au dialogue, désigne alors son propre cœur (Pauvre cœur insensé, vers 2 ; ô mon cœur, vers 9). La conclusion du poème souligne l'impossibilité d'une rencontre avec l'autre, quel qu'il soit (emploi du pronom indéfini on -vers futur de certitude : dira -vers 14- ; négation pas comme dernier mot du poème). [...]
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