Guillaume Apollinaire est considéré comme l'un des plus grands poètes du début du XXe siècle. Il a en effet grandement participé à conduire l'écriture poétique sur le chemin de la modernité, rompant avec les codes classiques, sans jamais pour autant trahir les références poétiques traditionnelles qui ont influencé son parcours. Son écriture est ainsi empreinte d'une subtile combinaison de tradition et de modernité.
[...] Vers 19, 20, 21 : constat, acceptation du temps qui passe et qui emporte les expériences. Ici le couple, les amours . Le souvenir reste, mais la chose concrète, revivre cet amour, n'existera plus. Ici, il n'invoque plus le souvenir concret de son amour perdu, pas plus qu'il ne parle de souffrance. C'est le quatrain de l'acceptation : ni les amours reviennent . Quatrain qui vient boucler la boucle du 1[er] vers, même phrase, mais pas même angle d'interprétation. Le 1[er] vers était triste, mélancolique, l'avait amené à réinvoquer ses souvenirs. [...]
[...] Plusieurs interprétations peuvent se faire dans ce refrain, au fil de l'évolution du poème, au fil des quatrains qu'il vient conclure : ici :il demeure = il est statique, accroché à son souvenir d'amour, qui l'empêche d'évoluer : le temps passe mais lui reste bloqué dans son chagrin. Vers 7 : Apollinaire invoque le souvenir de son couple mains/mains face/face : effet miroir du couple qui se regarde, image d'un pont que les corps liés forment, évocation de la douceur passée de ce couple. Mélancolie. Vers 8 : le pont de nos bras : il continue dans cette idée. Mais sous le pont , on laissera passer l'onde si lasse . [...]
[...] Alcools, Le Pont Mirabeau - Guillaume Apollinaire (1913) Présentation de l'auteur et de son oeuvre Guillaume Apollinaire est considéré comme l'un des plus grands poètes du début du XXe siècle. Il a en effet grandement participé à conduire l'écriture poétique sur le chemin de la modernité, rompant avec les codes classiques, sans jamais pour autant trahir les références poétiques traditionnelles qui ont influencé son parcours. Son écriture est ainsi empreinte d'une subtile combinaison de tradition et de modernité. Amoureux souvent malheureux, le poète témoigne de ses chagrins à travers sa prose. [...]
[...] Et sous ce pont, l'eau coule. Le verbe couler évoque les choses qui nous échappent. Vers 2 : on peut à l'oral entendre que coule la seine et nos amours . coule est écrit à la personne du singulier, donc à l'écrit seule la Seine en est le sujet mais à l'oral, nos amours peuvent en être également le sujet. Noter nos amours : Apollinaire s'inclut : ce sont ses amours avec Marie Laurencin. Par nos , il s'adresse à elle. [...]
[...] Et seul, il demeure . Solitude. Vers 13 et 14 : anaphore l'amour s'en va . Insiste sur cette vérité, ce constat, malgré l'invocation du souvenir, l'amour passe. Vers 15 et 16 : souffrance du poète : la vie est lente malgré le temps qui passe quand on souffre. L'espérance est violente ; Au quatrain, on comprend qu'il a pu espérer que leur amour surmonte les difficultés, et ici, on comprend que cet espoir est cruel et le fait souffrir car l'amour s'en va . [...]
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