Guillaume Apollinaire, "Alcools" : analyse de quatre poèmes

Résumé du document

Alcools est la grande oeuvre d'Apollinaire. Ce recueil de poèmes paru en 1913 est vite devenu un manifeste pour la poésie moderne. Un travail de 14 années de labeur à partir de 1898 jusqu'à 1912 a été nécessaire à la rédaction de cet ouvrage poétique incontournable. Alcools est une oeuvre qui s'inscrit dans la modernité et dans un jeu avec la tradition du renouvellement formel de la poésie (...)

Extraits

[...] Entre les deux strophes il y a une ellipse. C'est une strophe de l'amour perdu. Parés, ornés, ces ruines signifient des échecs. L'état d'abandon ou de dépouillement correspond aux ruines. Les ruines sont des châteaux perchés en haut des collines. Le cheminement même du regard s'opère avec du recul. Le poème se rattache aux bacantes. Il y a aussi des oxymores, comme vigne vierge. Image de l'amour volé réapparait, amour vié à l'échec. Présence de son siffleur comme au sein d'un ensemble de roseaux. [...]

[...] Le vers d'Apollinaire repose sur une accentuation. Le poète se fait comme porte-voix de la souffrance universelle. Une sorte de retour à une religion originelle. Cette souffrance est liée à la religion. L'évocation de l'enfant au monde religieux est le moment d'une forme d'apaisement. C'est resurgit en forme d'anaphore. Attribut du Christ au Christ, c'est une litanie. L'absence de ponctuation marque une infinie souffrance. Il y a peut-être une souffrance amoureuse. Le poète rend compte par l'absence de ponctuation, d'une grande souffrance infinie mais aussi d'une fluidité. [...]

[...] Il y a une antithèse entre les deux représentations de l'amour et de la nature. Tant adverbe intensif insistant sur le regret. Les cerises en mai sont les fleurs apportant la promesse du fruit. De la strophe 2 à comme lenteur extrême ; le mouvement est presque suspendu. La lenteur extrême se voit avec l'énumération des animaux. Idée de peine : trainer Plus de vers que les autres strophes. Les 3 premiers vers de la strophe s'opposent. Tandis que conjonction de subordination. «S'éloignait : expression de la durée. [...]

[...] Le recours au mythe de Midas est une explication à la poésie de monté et de descente. Le poème écrit sur le thème de la région rhénane se situant entre l'amour et la tristesse. Au niveau structural, on retrouve l'alexandrin dans ce poème. Il y a également des rimes embrassées présentant ce schéma cassé avec des rimes suivies : Les vers embrassés : ABBA croisés : ABAB suivis : AAA Le champ lexical de la nature donne un certain lyrisme mélangé à l'expression de sentiments. [...]

[...] Le premier vers de la strophe 10 présente un mouvement d'insistance. La poésie est un genre littéraire qui permet d'exprimer un certains nombre d'émotion. Très souvent, les poètes expriment des émotions douloureuses et semblent chercher à surmonter les différentes épreuves de la vie. La poésie semble permettre au poète de parler de sa douleur. Nous nous demandons si l'écriture poétique permet seulement de surmonter les douleurs et les épreuves et si sa fonction ne peut-être d'une plus grande portée encore. [...]