Ironie, auto-dérision, création artistique, désabusement philosophique, présent gnomique, expression métaphorique, expression paradoxale, douceur hypocoristique, paradoxe, Chirico, nature humaine, guerre des tranchées, poésie lyrique, métaphore humouristique, tristesse
Guillaume Apollinaire est un poète français né en 1880 et mort en 1918. Sa poésie est souvent présentée comme empreinte d'un lyrisme élégiaque. Le poème « Océan de terre » est tiré du recueil Calligrammes. Le poète évoque alors l'horreur de la guerre en tentant de prendre de la distance. À travers une étude stylistique, nous étudierons en quoi le poète exprime sa tristesse et son désabusement derrière une ironie dont le but est de dédramatiser l'horreur de la guerre. Dans un premier temps, nous étudierons l'utilisation de l'ironie pour dédramatiser, ensuite nous nous pencherons sur l'expression du lyrisme, enfin nous envisagerons la tristesse et le désabusement philosophique qui émane du poème.
[...] Les « murailles » désignent de manière très forte les tranchées. De même la brièveté des vers 5 à 8 peut désigner les bombes qui tombent dans les tranchées. La métaphore étonnante de la maison pour décrire les tranchées Le titre du poème est déjà une métaphore oxymorique pour désigner les champs de bataille. Le poète associe en effet deux termes contradictoires avec «océan» et «terre». Apollinaire décrit la guerre des tranchées dans ce poème et la maison dont il est question dans ce poème peut être entrevue comme désignant les tranchées mises en place par les soldats pour résister à l'ennemi, soldats dont fait partie le poète lui-même. [...]
[...] II -L'expression paradoxale du lyrisme dans un contexte inapproprié à première vue La douceur hypocoristique de l'expression à l'être aimé « J'ai bâti une maison », « cet océan que tu connais », « Entendez battre leur triple cœur et leur bec cogner aux vitres » dans une phrase à l'impératif qui apparaît comme une invitation. Le poète s'adresse avec douceur à une personne que l'on peut imaginer être sa compagne, sa compagne Lou à qui il dédie nombre de ses poèmes alors qu'il se trouve en mission militaire. L'expression métaphorique des sentiments Le poète utilise la métaphore des « fleuves qui s'écoulent de [m]es yeux » pour désigner les larmes. On remarque au passage l'allitération en « f » qui peut être perçu comme mimétique du fleuve qui coule. [...]
[...] Cependant, on comprend vite que l'auteur tente surtout de mettre à distance une réalité trop difficile, trop éprouvante. L'ironie est alors providentielle pour mettre à distance ces différents éléments dysphoriques en transformant leur horreur en poésie. Il n'est pas étonnant dès lors que ce poème soit dédié à Chirico, un peintre qui inspira fortement les surréalistes. On peut également percevoir dans ce poème une métaphore de la création artistique ainsi qu'une sorte de réflexion philosophique sur la violence autodestructrice inhérente à la nature humaine. [...]
[...] Le poète exprime donc sa tristesse derrière le ton amusé. L'expression paradoxale de l'émerveillement devant la beauté de la nature Conformément aux canons de la poésie lyrique, le poète exprime une forme d'émerveillement devant la nature en évoquant probablement le printemps ou encore l'été à travers deux vers de quatre syllabes : « saison rapide », « saison qui chante » Le lyrisme permet au poète d'exprimer ses sentiments dans un contexte qui s'y prête pourtant fort peu, un poème plein d'ironie mais également d'une auto-dérision qu'il s'agirait d'analyser à présent. [...]
[...] Alcools, Océan de terre - Guillaume Apollinaire - Analyse stylistique Guillaume Apollinaire est un poète français né en 1880 et mort en 1918. Sa poésie est souvent présentée comme empreinte d'un lyrisme élégiaque. Le poème « Océan de terre » est tiré du recueil Calligrammes. Le poète évoque alors l'horreur de la guerre en tenant de prendre de la distance. À travers une étude stylistique, nous étudierons en quoi le poète exprime sa tristesse et son désabusement derrière une ironie dont le but est de dédramatiser l'horreur de la guerre. [...]
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