Alcools, Apollinaire, Nuit rhénane, poésie, ivresse, mythologie greque, femme, mythologie hellénique, syncrétisme
Guillaume Apollinaire est un poète français né à Rome d'une mère polonaise. La Pologne, un pays qui, alors, n'existe plus. Sans repère paternel, il grandit dans l'admiration des poètes médiévaux comme François Villon ou encore Rutebeuf, il expérimente par la suite une crise de la foi qui le laisse athée. Devenu professeur de français, il suit en Allemagne ceux qui sont ces employeurs, les Milhau. L'oeuvre proposée à notre analyse a donc été composée lors de cette période d'intense création où il rencontre notamment celle qui allait devenir un de ces amours créateurs, une muse parmi les femmes, la gouvernante anglaise Annie Playden. Ces poèmes, composés lors de ce séjour allemand, occupent d'ailleurs une place prépondérante dans le recueil Alcools. C'est la section des « Rhénanes ». Apollinaire y cultive une ivresse moderne, particulière, réminiscence, dans « Nuit Rhénane » d'une taverne où la convivialité de l'alcool distille une synthèse de la culture de l'auteur couplée au folklore de cette région de la Rhénanie.
[...] Dans une image d'un sublime incomparable : « Tout l'or des nuits tombes en tremblant à s'y refléter. » ainsi, la lumière de l'Enodia, métaphore de l'or, « tombe » sur cette eau qui ondule, la faisant « trembler » ivres, et dispersant la lueur sur la surface de cette eau « ivre » des vignes, qui sont à rapprocher d'une image de la Nature féconde et bienveillante de la Nature par l'évocation de la vigne. Faisant place au tumulte, une seule voix continue son chant : « à en râle mourir ». [...]
[...] Cette taverne allemande est donc un lieu de culte, un temple érigé en l'honneur de Dionysos, dieu du vin et de la fête. Chacun des protagonistes est don une bacchante qui s'enivre et chante en l'honneur de Dionysos. C'est une ivresse qui délivre de tous dogmes, de toutes morales, une ivresse orgiaque, violente, mais créatrice en cela qu'elle permet l'élévation de l'Art du poète. Cette ivresse devient croissante à mesure que le poème défile. En effet, au début, il n'y a guère que le verre qui est enivré, et alors, par un parallélisme intéressant entre ivresse et musique, « la chanson » du batelier « raconte ». [...]
[...] Ce second quatrain s'ouvre sur une scène de beuverie. L'ivresse Dionysiaque est pleinement développée dans une métalepse, on ne montre que les conséquences de l'ivresse, sans jamais ne voir boire personne. Ici la conséquence la plus visible de cette ivresse est une émancipation des corps dans l'espace, libérés de toute morale, ces derniers dansent. Cette libération est visible à travers l'interjection conjuguée au présent de l'impératif : « chantez », l'affranchissement inclut donc paradoxalement un ordre qui a pour but de délivrer encore d'avantage en exprimant cette dernière de manière plus visible : « Chantez plus haut ». [...]
[...] Elles sont les filles de Zeus et de Mnémosyne déesse de la mémoire. Deux muses demeurent particulièrement importantes : Calliope, muse de la poésie épique qui apprend à Orphée à jouer de la lyre. Et, Melpomène, muse de la poésie tragique. Les sept femmes sont indissociables de la lune car c'est grâce à cette dernière qu'elles sont « vues » par le batelier. La lune, symbole de la déesse Hécate se fait ainsi lumière flamboyante, par laquelle se révèle aux mortels, les Arts. [...]
[...] Alcools, Nuit rhénane - Guillaume Apollinaire (1913) - Grâce à quels éléments s'opère ce syncrétisme au sein de « Nuit Rhénane » ? PROPOSITION DE COMMENTAIRE LITTÉRAIRE « NUIT RHÉNANE » ALCOOLS GUILLAUME APOLLINAIRE NOTA BENE . Cette version numérique prend compte de la correction. Guillaume Apollinaire est un poète français né à Rome d'une mère polonaise. La Pologne, un pays qui, alors, n'existe plus. Sans repère paternel, il grandit dans l'admiration des poètes médiévaux comme François Villon ou encore Rutebeuf, il expérimente par la suite une crise de la foi qui le laisse athée. [...]
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