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Paru en 1913, le recueil Alcools de Guillaume Apollinaire s'inscrit dans un contexte de changement et de découverte : en art avec le cubisme de Picasso, ou encore en science qui via le XIXe siècle a fait beaucoup de progrès comme en moyen de transport via les chemins de fer.
Ainsi, le monde se projette dans le futur, une volonté de renouveau s'installe dans l'hexagone et va notamment s'installer dans l'écriture en voulant faire apparaître un nouveau genre littéraire qui se tourne vers une forme de modernité.
[...] Un monde qui cherche du modernisme comme avec l'invention des trains par exemple, ou encore via l'art comme avec son ami Picasso qui est passé d'œuvre réaliste a des œuvres plus originales grâce au cubisme. Ainsi, Apollinaire cherche à révolutionner le monde de l'écriture en proposant un recueil servant de transition vers un Nouveau Monde. Pour conclure, nous pouvons nous demander si ces poèmes suivants s'inscrivent dans cette volonté de monde nouveau, tout comme il a fait avec Les attentives en 1915 qui a pour sujet la Première Guerre mondiale, un thème bien moderne. [...]
[...] En effet, pendant leurs banquets alcoolisés on « pète », on « rit », et cela est mis en avant avec des expressions modernes, populaires « mam'zelle » « À Jacob bon le mal foutu ». L'auteur va alors aborder la vie populaire de tous les jours, une vie qui tend vers une sorte de modernité, notamment avec des mots nouveaux comme dans, une fois de plus, Zone avec les « sténo-dactylographes ». Il pourra aussi énoncer des sujets bien plus tabous comme les menstruations dans Merlin et la vieille femme avec la comparaison des nuages avec des « flux menstruels ». Cet amoureux des mots va ainsi jouer avec ce nouveau vocabulaire que lui offre cette nouvelle société. [...]
[...] En outre, son pseudonyme « Apollinaire » pourrait tout aussi bien exercer une référence au dieu grec de l'art, du chant, de la musique, de la beauté masculine, de la poésie et de la lumière : Apollon. En soi, Apollinaire reste dans ce recueil très attaché aux règles classiques de la poésie notamment par le biais de la mythologie qui le passionne tant. Conclusion Dans son recueil Alcools qui d'ailleurs devait se nommer à la base « eau-de- vie » Apollinaire ne se tourne pas résolument vers la modernité, mais cherche à en faire une transition d'un monde littéraire classique à un plus moderne. [...]
[...] Ces nouveaux thèmes vont proposer quelque chose de nouveau au lecteur comme lorsqu'il explique par le biais de poème son séjour en prison qu'a fait l'auteur. Cela se retrouve dans À la santé qui est divisée en six parties ou l'auteur décrit son ennui omniprésent. De plus, cela s'accompagne de thèmes bien plus modernes comme dans Vandémiaire ou encore une fois Zone où l'auteur se contentera de décrire cette nouvelle ville qu'est Paris, une ville qu'il voit ainsi différemment des passants, en la décrivant de façon poétique. [...]
[...] Chaque exemple peut d'ailleurs se rapporter au poème Zone que le poète a volontairement mis au début de son œuvre, ce texte amorce un Nouveau Monde littéraire, un monde axé sur la modernité. Toutefois, certains poèmes comme Automne malade vont être en forme moderne avec les vers libres, mais avec un fond très classique en parlant ici de la nature et des ondines. Une référence mythologique très utilisée dans la poésie classique. Ainsi, Apollinaire va continuer à faire des écrits classiques malgré cette volonté de renouveau. II. Un recueil résolument tourné vers le classique ? [...]
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