Guillaume Apollinaire est un poète de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, considéré comme ayant été l'un des passeurs des rives du siècle romantique aux grandes avant-gardes artistiques du début du XXe siècle dont le cubisme, et étroitement lié à l'origine du surréalisme, dont il a inventé par hasard le nom.
Son œuvre littéraire fut très hétéroclite et composée de contes, textes dramatiques, pièces de théâtres et recueils poétiques dont Alcools paru au Mercure de France en avril 1913 et composé entre 1898 et 1913. Alcools est un recueil complexe, fort de sa multiplicité qui en fait sa richesse, explorant la poésie dans toute sa diversité, puisant à la fois dans la tonalité élégiaque traditionnelle que dans la modernité poétique avec le vers libre par exemple, liant la ville aux paysages rhénans dans une prosodie expérimentale et résolument moderne.
Le poème « Loreley » est une reprise d'une légende germanique venant du Moyen Âge. Apollinaire nous raconte l'histoire d'une demoiselle si belle que les hommes tombent tous amoureux d'elle. Elle les fait souffrir, car elle ne les aime pas en retour, mais elle souffre aussi de sa solitude, car son amant est parti.
[...] En contrastant l'idée de souffrance, de manque, et les quatre éléments, Apollinaire ne fait que renforcer ce thème, surtout que l'on peut noter que chaque élément est introduit dans le poème par une allitération symbolisant l'élément qui est nommé dans la strophe qui suit. En effet, le rocher, qui représente la terre, mentionné dans la strophe 14, est annoncé au lecteur dans la strophe 13 par l'allitération en qui rappelle le bruit sourd de la terre, le grondement. Le vent est annoncé par une allitération en dans la strophe 15 Dés lors, les quatre éléments nous suivent tout au long du poème. B. Un lyrisme singulier qui renouvelle la légende de La Lorelei _ La Lorelei d'Apollinaire : une plus grande complexité. [...]
[...] Il n'y a pas de fin possible. Dans la dernière strophe, il reprend le mythe de Narcisse qui passait son temps à s'admirer dans le reflet de l'eau. Tout au long du poème d'ailleurs, Apollinaire ne cesse de mélanger les mythes. De ce fait, la souffrance causée par l'amour n'est pas mortelle mais bien un problème éternel, comme les mythes nous le raconte. Les quatre éléments de la nature, l'air, le feu, l'eau et la terre, deviennent symbole d'unité mais sont aussi menaçants. [...]
[...] Fidèle à la sensibilité romantique allemande, Apollinaire dépeint une femme en qui les contraires s'affrontent et fusionnent. Il y a d'abord la fusion de la Beauté et du Mal : sorcière blonde ; mourir d'amour ; des yeux plein de pierreries soulignent la beauté mais aussi quelque chose de figé, dur, inquiétant . que va confirmer la suite (ceux qui regardent les yeux ont péri ; ce sont des flammes ; ils sont tremblants ; les cheveux déroulés qui se tordent au vent possèdent aussi un côté dangereux. [...]
[...] Apollinaire déploie aussi sa personnalité de poète à travers l'effet de surprise d'une conjugaison archaïque crée absolvit pour rendre mieux l'atmosphère Moyenâgeuse) ou le jeu sur les mots (La Lorelei demandant à l'évêque priez à la place de riez ou encore le jeu sur la polysémie comme pour les flammes des vers 9 à 11 qui peuvent à la fois évoquer les flammes du bûcher, les flammes de la passion amoureuse et les flammes de son regard qui tue les hommes (ou qui les brûlent). Enfin, il y a une certaine audace à mettre dans la bouche de l'évêque un trait d'humour décalé et surprenant compte tenu de son rang et de la grave décision qu'il va prendre : Je flambe dans ces flammes ô belle Loreley . _ Apollinaire joue avec le temps et les éléments de la nature. Si l'on considère que Loreley est une montagne, on s'aperçoit alors qu'Apollinaire joue avec le temps. [...]
[...] "Alcools", Guillaume Apollinaire (1913)- "La Loreley" Introduction Guillaume Apollinaire est un poète de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, considéré comme ayant été l'un des passeurs des rives du siècle romantique aux grandes avant-gardes artistiques du début du 20ème siècle dont le cubisme, et étroitement lié à l'origine du surréalisme, dont il a inventé par hasard le nom. Son œuvre littéraire fut très hétéroclite et composée de contes, textes dramatiques, pièces de théâtre et recueils poétiques dont Alcools paru au Mercure de France en avril 1913 et composé entre 1898 et 1913. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture