Alcools, Apollinaire, Marie Laurencin, Zone, Le Pont Mirabeau, Marie, Cors de chasse, Le Voyageur, poésie, peinture, chagrin d'amour, solitude, nostalgie, amour
Le document est un commentaire composé sur la relation amoureuse du poète Apollinaire et de l'artiste peintre Marie Laurencin.
Il s'agit, à travers les 5 poèmes suivants, tirés du recueil "Alcools", d'analyser la présence de cette histoire d'amour qui, malheureusement, se termine par une rupture entre les deux artistes :
- Zone
- Le Pont Mirabeau
- Marie
- Cors de chasse
- Le Voyageur
[...] Il n'est peut-être pas directement blessé par l'amour, mais utilise sa maladie comme une explication et une justification de ses troubles, et en ce sens, se rapproche de la démarche poétique d'Apollinaire. Ainsi, et il s'agit peut-être de la plus sérieuse conséquence du chagrin, l'amour blesse physiquement. Il ne fait aucun doute que le poète joue avec cette idée et exagère son mal, mais il s'agit de l'image qu'il veut transmettre au monde. La peine d'amour est universelle, tout le monde l'a connue, la connait où la connaitra. Apollinaire n'est pas simplement un homme comme tant d'autres face au chagrin : il est un poète. Il transforme le malheur en art. [...]
[...] On la retrouve dans Zone, lorsqu'Apollinaire écrit Maintenant tu marches dans Paris tout seul parmi la foule (vers 71). Le poème est d'ailleurs parsemé d'indicateurs de lieux, qu'il s'agisse de noms d'endroits précis, ou d'autres, plus vagues, comme jolie rue (vers 15) ou jeune rue (vers ce qui permet principalement d'ancrer le texte dans la réalité. Plus important encore, l'emploi par Apollinaire de verbes de mouvements, d'intensité plutôt tranquille et qui traduisent l'errance du poète. On relève ainsi le verbe marcher aux vers 81 et 150, le verbe se promener au vers 91 ou encore le verbe passer, qu'Apollinaire emploie beaucoup. [...]
[...] Alcools - Guillaume Apollinaire (1913) - Le cycle de Marie Qui est Marie Laurencin ? Marie Laurencin (1883-1956) est une artiste peintre rattachée au mouvement cubiste, et proche de Picasso, qui lui fait rencontrer Apollinaire. Celui-ci deviendra son amant et sera l'inspiration de sa toile la plus fameuse. Apollinaire et ses amis, 1909 : de gauche à droite : Gertrude Stein, muse de Picasso, Fernande Olivier, une muse non identifiée, la chienne de Picasso, Apollinaire (au centre, il est le sujet du tableau), Picasso, Marguerite Gillot, Maurice Cremnitz et Marie Laurencin. [...]
[...] À travers sa douleur, Apollinaire se sent exister. C'est là que réside le grand paradoxe des dépits amoureux, particulièrement chez les artistes : la rupture amoureuse fait mal, mais cette douleur est une émotion forte, vivante, qui correspond à ce que beaucoup veulent ressentir et transmettre. La douleur d'amour n'est pas quelque chose de nouveau. Déjà dans La Princesse de Clèves, le personnage finissait par se laisser mourir de chagrin. Franz Kafka, quant à lui, dans sa lettre de rupture à Felice Bauer, offre une conclusion surprenante qui n'est pas si éloignée des maux d'Apollinaire. [...]
[...] C'est également sur elle que s'achève le poème Marie. La nostalgie et l'eau sont également étroitement liées dans le roman de Marguerite Duras Le Marin de Gibraltar paru en 1952. Le personnage d'Anna, riche américaine, ne se remet pas de la mystérieuse disparition de son amant marin, et parcourt les mers et océans à sa recherche, embarquant régulièrement avec elle un homme différent. Le narrateur, après avoir lui-même abandonné sa femme, va se joindre à sa croisière, et un étrange triangle amoureux dont l'un des côtés brille par son absence va se former. [...]
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