Commentaire composé semi-rédigé du poème de Guillaume Apollinaire <em>Automne malade</em> issu du recueil "Alcools".
[...] Nous tenterons de voir comment Apollinaire mêle dans ce texte la tradition et la modernité. Lecture Automne malade et adoré Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigé Dans les vergers Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mûrs Au fond du ciel Des éperviers planent Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines Qui n'ont jamais aimé Aux lisières lointaines Les cerfs ont bramé Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs Les fruits tombant sans qu'on les cueille Le vent et la forêt qui pleurent Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille Les feuilles Qu'on foule Un train Qui roule En partenariat avec www.bacfrancais.com La vie S'écoule Guillaume Apollinaire (1880 - 1918), Alcools (1913) Etude Des thèmes traditionnels L'automne, un thème lyrique Le thème de l'automne, de l'agonie de la nature n'est pas nouveau : il a été exploité par de nombreux poètes lyriques avant Apollinaire. [...]
[...] Le poème s'éteint petit à petit comme la vie. En partenariat avec www.bacfrancais.com Résignation finale surtout dans les six derniers vers dont le rythme à la régularité de pas progressant paisiblement et dont les sonorités voilées communiquent une mélancolie presque sereine. L'apaisement revient avec les deux derniers vers qui se réduisent à six pieds et enfin à quatre, mouvement décroissant qui va de pair avec les sonorités moelleuses de neige et verger contrastant avec la fulgurance bruyante de la tempête. [...]
[...] Ces nymphes des eaux dans la mythologie germanique confirment la menace par des signes indiscutables : elles ont des cheveux verts (c'est la couleur de la malédiction, elles annoncent la mort), elles sont naines (cette caractérisation est réductrice et les connote négativement) et elles n'ont jamais aimé Commencé avant Alcools, ce poème date de l'époque de son séjour en Rhénanie, d'où la référence à ces nymphes de la mythologie germanique. L'emploi du terme nixettes est un terme diminutif connotant leur naïveté, leur simplicité d'esprit. L'hiver annonce en quelque sorte le désespoir amoureux. L'univers se fane et se rétrécit à l'approche de l'hiver. Spontanéité, émotion contenue ou épanchée s'expriment à travers la diversité des rythmes, le choix du vocabulaire et des sonorités. Il s'agit bien ici du lyrisme le plus intime. [...]
[...] C'est ainsi que le poète suggère le paradoxe de l'automne : la mort vient au moment le plus beau. La neige ne va sans la neige dont la violence tourbillonnante et destructrice est suggérée par le rythme de l'alexandrin qui constitue l'hémistiche du second vers. Après une longue coupure, le vers s'enfle comme une rafale de vent et se prolonge à En partenariat avec www.bacfrancais.com perdre haleine, tandis que la récurrence des sonorités en an traduisent à travers l'harmonie imitative la menace de la tempête Quand l'ouragan . [...]
[...] Apollinaire : Alcools : "Automne malade" Introduction Guillaume Apollinaire (1880-1918) est initialement marqué par le symbolisme. Intéressé par tous les mouvements artistiques d'avant-garde, il deviendra l'un des précurseurs de l'art et de la poésie modernes. En 1901, Apollinaire est précepteur en Allemagne. Il voyage à travers ce pays. A cette époque, il est déjà fasciné par les légendes et la terre allemande, ce qui lui permet d'enraciner de donner une localisation à ces légendes (description de paysages concrets). Le recueil d'Alcools fait date dans l'histoire de la poésie moderne. [...]
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