Alcools, L'Adieu - Guillaume Apollinaire (1913)

Thèmes abordés

Alcools, L'Adieu, Apollinaire, poésie, poème, amour, lyrisme, temps, Carpe Diem, muse, poète, femme

Résumé du document

« Adieux » s'inspire du thème du carpe diem et de la fuite du temps cher à Ronsard. Le début du poème peut apparaître comme une réécriture de « Quand vous serez bien vieille... ». Les poètes y projettent leur muse dans l'avenir pour leur tendre un miroir sur leur effrayante vieillesse future.

Extraits

[...] La vieillesse ne semble donc pas avoir de prise sur le poète. Son pouvoir sur la femme Le poète est acteur de son poème : il dit moi et se présente dans sa fonction même de poète, avec les pouvoirs de sa poésie. Alors que la femme est soumise à une vieillesse ingrate, sa poésie qui la célèbre lui permet d'échapper à l'emprise du temps, elle seule rendra immortelle en [ses] chants la fille aux traits d'infante . Ainsi, à la différence de la femme, la poésie et donc le poète lui-même, semblent à même de se confronter au temps et d'en triompher. [...]

[...] Contrairement à Ronsard qui appelait à cueillir le jour présent (et donc céder à ses avances), Apollinaire ne formule pas la même invitation. Il souffre du dédain de la jeune femme, comme le suggère le temps glorieux donne aux plus laids poètes/ La beauté qu'ils cherchaient mais cherche plutôt à souligner la déchéance de sa muse pour prendre une forme de revanche. Le statut du poète Le triomphe du poète sur le temps Comme Ronsard, il se met en scène et livre les pouvoirs de sa poésie sur le temps, lui assurant la gloire immortelle : non seulement son chant est immortel, mais il sublime avec le temps sa laideur et révèle et consacre sa beauté compris des plus laids Sa poésie permet de triompher de la fuite du temps ( Seule je me souviens, moi, vieille qui spécule / De sa laideur au taciturne qui m'aima : Tous, sauf elle, ont oublié sa laideur). [...]

[...] Alcools, L'Adieu - Guillaume Apollinaire (1913) Adieux s'inspire du thème du Carpe diem et de la fuite du temps chers à Ronsard. Le début du poème peut apparaître comme une récriture de Quand vous serez bien vieille... . Les poètes y projettent leur muse dans l'avenir pour leur tendre un miroir sur leur effrayante vieillesse future. Le rapport au temps L'image du temps qui passe et de ses ravages Comme chez Ronsard, projection dans l'avenir dépeignant sa muse dans une atmosphère calme, a âme quiète et spécule , soulignant la même morosité. [...]