Alcool Les Colchiques, Guillaume Apollinaire 1907, atmosphère pastorale, sonnet, structure impaire, tradition lyrique, femme fleur, poème, beauté fatale, musicalité naïve, topos lyrique, dimension mélancolique
Ce recueil a été publié pour la première fois en 1907 et écrit en 1901-1902, pendant la période rhénane. Un colchique est une fleur des champs de couleur violette, qui fleurit à l'automne. C'est une plante vénéneuse, toxique, d'où le nom de tue-chien. Colchique vient de la région natale de Médée, la Colchide était une magicienne et empoisonneuse célèbre de la mythologie.
[...] Analyse : « Les Colchiques » in Alcool d'Apollinaire Publié pour la première fois en 1907, écrit en 1901 - 1902, pendant la période Rhénane. Un colchique est une fleur des champs de couleur violette, qui fleurit à l'automne. Plante vénéneuse, toxique. D'où le nom de tue- chien. Colchique vient de la région natale de Médée, la Colchide : magicienne et empoisonneuse célèbre de la mythologie. Il s'agit d'un poème de 15 vers, les vers 2 et 3 n'en font qu'un, originellement c'était un poème de 14vers, la forme d'un sonnet (Un huitain, suivi d'un sizain). [...]
[...] Séduits par la beauté des colchiques ils cueillent dangereusement ces plantes vénéneuses. Jeu des sonorités qui renvoie explicitement au bruit des enfants. Allitérations assez marquées. Vers 11-12 : Filles de leurs filles : particularité botanique des colchiques, allusion au mode de reproduction particulier de ces fleurs, il y a une inversion du cycle normal, qui fleurissent en automne, et fructifient au printemps, en allemand on les appelle fils avant le père. Réversibilité de l'image, complexité progressive qui en avant le caractère réversible de l'image. [...]
[...] Il faut noter que l'on finit par avoir une sorte de brouillage de l'image à cause de la multiplication des comparaisons : trois comparaisons en l'espace de deux vers seulement. Brouillage et complexification de la comparaison. Comparaison très ambiguë puisque d'un côté elle réactive un topos lyrique, et en même temps signifie implicitement que la femme aimé possède un charme maléfique. La deuxième strophe marque une rupture avec l'atmosphère pastorale de la seconde strophe : irruption du bruit et des enfants dans le calme paysage bucolique dépeint dans le poème. Les enfants de l'école viennent avec fracas vêtus de hoqueton et jouant avec fracas. [...]
[...] Ambiguïté qui repose sur un motif qui est un topos de la tradition lyrique : celui de la femme fleur. Souvent elle est comparée à une rose, mais qui placée sous le singe d'un détournement ou de l'inversion, dans la mesure ou la fleur convoquée n'est la rose mais le colchique. Poème d'amour ambiguë. Charme empoisonné, comme une sorte de beauté fatale. Donc on est en présence du mythe inversé de la femme fleur donc de l'inversion d'un topos poétique et lyrique. [...]
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