Euripide (480-406 av. J.-C.) est l'un des trois grands auteurs grecs de tragédie, avec Eschyle et Sophocle. Son œuvre, avec 93 pièces, est abondante ; si elle a été peu couronnée de succès de son vivant, elle a eu beaucoup d'influence par la suite, comme en témoigne le nombre de pièces conservées : 19 (contre 7 seulement pour Eschyle et Sophocle).
La pièce "Alceste" a été jouée en 438 av. J.-C. Apollon permet au roi Admète de se faire "remplacer" pour mourir. Il demande ce service à son vieux père, qui refuse. Seule Alceste, sa femme, accepte. A la fin du quatrième épisode, Héraclès dégrisé peut combattre Thanatos pour tenter de ramener Alceste à la vie. De son côté, Admète suivi du chœur revient après la cérémonie funèbre de sa femme et exprime sa souffrance.
Dans l'exodos, Héraclès réapparaît accompagné d'une femme voilée qu'il a obtenue, dit-il, comme récompense à la suite d'une récompense sportive. Il demande à Admète de l'accueillir chez lui « pour servir la maison ». Admète est donc déchiré entre deux devoirs : accepter le cadeau d'Héraclès et rester fidèle à Alceste.
[...] Commentaire du supplice d'Admète extrait de l'Alceste d'Euripide, vers 1049-1069 Introduction Euripide (480-406 av. J.-C.) est l'un des trois grands auteurs grecs de tragédie, avec Eschyle et Sophocle. Son œuvre, avec 93 pièces, est abondante ; si elle a été peu couronnée de succès de son vivant, elle a eu beaucoup d'influence par la suite, comme en témoigne le nombre de pièces conservées : 19 (contre 7 seulement pour Eschyle et Sophocle). Alceste a été jouée en 438 av. J.-C. [...]
[...] Il revient à la troisième personne et se ressaisit violemment avec deux ordres adressés à Héraclès : au vers 1064 et au vers 1065. Le pathétique vient de l'insistance sur les larmes et la douleur. Le vers 1069 rappelle sa triade précédente où il prenait conscience de l'étendue de sa souffrance à 961). Certes, il est en vie, mais il est privé à tout jamais des plaisirs de la vie. Conclusion Héraclès inflige à Admète une véritable épreuve en ne lui révélant pas tout de suite l'identité de la femme voilée. [...]
[...] Mais cette excuse paraît surprenante. On a peine à croire qu'il n'y ait pas de gynécée dans le palais, puisque Alceste et ses enfants y vivaient. Son devoir de fidélité envers Alceste Pour honorer vraiment la jeune femme, cadeau d'Héraclès, Admète devrait lui attribuer la plus belle chambre du palais, c'est-à-dire celle d'Alceste. Or il a promis à Alceste de ne plus jamais approcher de femme. Admète ne veut pas trahir cette promesse, alors qu'Alceste s'est sacrifiée pour lui : v. [...]
[...] C'est pourquoi sa souffrance redouble. II- La souffrance de la tentation, élément du pathétique Le thème du regard Le thème du regard revient régulièrement et suggère tout un jeu de scène de la part d'Admète. Celui-ci a tout de suite remarqué la jeunesse de la femme : v : v : il examine son vêtement; v : Il évoque la jeunesse des hommes difficiles à contenir, et il fait sans doute allusion à lui-même : v. 1052-53 : Il ne peut détacher son regard, il est fasciné par la ressemblance insupportable avec Alceste : v Il croit souffrir d'hallucinations. [...]
[...] Cette scène a un intérêt dramatique, car le public connaît l'identité de la femme voilée et jouit du quiproquo d'Admète. Le principe dramatique de la pièce consiste précisément à soumettre Admète à l'épreuve des faits. C'est la deuxième confrontation entre Héraclès et Admète : dans le troisième épisode, Admète s'efforce de cacher son émotion et de ne pas révéler la mort d'Alceste. Ici au contraire il l'exprime même avec des torrents de larmes. Dans le troisième épisode, Admète force Héraclès à être son hôte. [...]
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