Commentaire composé sur l'Acte IV Scène 3 de l'oeuvre de Molière Le Misanthrope.
[...] Son personnage est complexe ; en effet son ton et ses propos sont violents (v.8) et révèlent des sentiments contradictoires : sa colère (v.10), sa satisfaction de confondre Célimène (v.24) mais aussi sa souffrance d'avoir été trahi. Célimène est en position de défense ; elle est habile et gagne du temps en feignant l'assurance par des propos vagues qui atténuent la gravité de la situation (v.15). Tout cela lui laisse le temps de parcourir le billet et de poser la question du vers 24, qui achève de mettre Alceste hors de lui ; elle est donc en mauvaise posture. II). La contre-attaque de Célimène (v.37 à 50). [...]
[...] Suspense : Célimène saura-t-elle sortir de ce mauvais pas ? Coup de théâtre : quand Célimène invente un destinataire féminin pour le billet. Renversement de situation : quand c'est Alceste qui supplie qu'elle continue à mentir. Il y a un comique de caractère lié à un couple mal assorti. Egalement du comique de gestes reposant sur les emportements d'Alceste et les va-etvient du fameux billet. Et enfin une conclusion heureuse qui dénoue la tension et relance l'intrigue : Alceste et Célimène réconciliés, mais pour combien de temps ? [...]
[...] Le misanthrope est Alceste qui tout en vivant à la cour réprouve l'hypocrisie qui y règne. Il est un farouche partisan de dire la vérité en toutes circonstances. Malheureusement pour lui, il est amoureux de Célimène, une jeune veuve de vingt ans, coquette et mondaine, qui, après lui avoir promis sa foi, continue à encourager ses autres prétendants. C'est ainsi qu'Alceste vient d'avoir connaissance d'un billet doux écrit par Célimène à Oronte, son pire ennemi ! Il vient d'en faire longuement et violemment reproche à la jeune femme. [...]
[...] Il en vient même à demander (v.44) ce qu'il récusait catégoriquement (v.45). III). La capitulation d'Alceste (v.50 à 72). La capitulation d'Alceste se fait en deux temps : dans un long aparté, il s'interroge et s'indigne (cf. Ponctuation) sur la faiblesse dont il fait preuve ; le spectateur peut alors penser qu'il va se reprendre et refuser les excuses de Célimène. Au contraire, s'adressant à Célimène, il réitère sa demande (v.65) ; personne n'est dupe des termes sévères (v.64) qu'il adresse à Célimène et le dernier vers souligne sa complaisance : il préfère son amour à sa fierté. [...]
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