Rêve, Théophile Gautier, poésie, versification, lyrisme, romantisme, passion, nature, amour, césure, ponctuation, assonance
Le poème « Rêve » de Théophile Gautier se situe dans le recueil Albertus paru en 1832, qui rassemble tous ses poèmes de jeunesse. « Rêve » est pourvu des principaux topoï romantiques : la nature, l'amour, l'insatisfaction qu'offre le réel et le refuge dans l'univers du rêve. Bien que conventionnel à la poésie lyrique sur le plan formel comme sur le plan sémantique, ce poème présente des singularités.
[...] De plus, la ponctuation vient renforcer cet effet : il n'y a qu'un seul point final au sein du poème (vers 6). Dans le reste du poème, nous ne trouverons principalement que des signes de ponctuation qui permettent une continuité : des virgules, deux points, des points-virgules (seul le dernier vers, qui semble faire office de volta, comporte deux points d'exclamation et un point d'interrogation). Les concordances différées viennent renforcer cet effet de continuité et d'indivisibilité du poème (vers 11-12, 13-14). [...]
[...] L'enjambement qui fait déborder « D'un bois profond » sur le vers suivant donne une impression d'un passage dans une autre dimension temporelle, où le temps cesse d'être segmenté et fractionné, pour devenir un flot continu, trouble et vaporeux. Tout d'abord, le fait que le poème n'a aucun découpage en strophes, qu'il soit une unité, une entité, est représentatif du sentiment d'intemporalité du rêve. En effet, l'impossibilité de sectionner le poème est à l'image de la vie onirique, dans laquelle nous ne pouvons morceler le temps. [...]
[...] Albertus, Rêve - Théophile Gautier (1832) - La versification française ou la fabrique du charme Le poème « Rêve » de Théophile Gautier se situe dans le recueil Albertus paru en 1832, qui rassemble tous ses poèmes de jeunesse. « Rêve » est pourvu des principaux topoï romantiques : la nature, l'amour, l'insatisfaction qu'offre le réel et le refuge dans l'univers du rêve. Bien que conventionnel à la poésie lyrique sur le plan formel comme sur le plan sémantique, ce poème présente des singularités. [...]
[...] Ces deux mots placés à l'hémistiche, et juste avant la césure, créent une assonance, et ainsi également un effet de légèreté et d'harmonie. À la fin du poème, outre l'apparition de signes de ponctuation « agressifs », nous pouvons remarquer la présence de l'interjection tragique : « Hélas », et d'une lamentation par la question rhétorique : « Pourquoi n'est-ce qu'un rêve ? ». Ces phénomènes sont symboliques de la violence du retour à une réalité insatisfaisante. Un retour à la réalité particulier, puisque c'est la femme qui parle : ainsi, toujours fusion. [...]
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