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Dans ce passage, Tarrou, politicien idéaliste, explique à son ami Rieux son choix de ne pas suivre les traces de son père qui en tant qu'avocat, a été à l'origine de nombreuses condamnations à mort. Quelle vision nous livre le romancier de l'homme idéal ? Nous verrons qu'il distingue Tarrou des autres hommes par sa prise de position affichée puisqu'il en dresse un portrait d'homme honnête et clairvoyant.
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Autrui est désigné soit par des indéfinis "tout le monde" (l 20,21), "chacun" (l 8), "personne" (l 9,16), "quelques-uns" (l 22) soit par des noms collectifs "des hommes" (39/40), "les autres" (l 27), 29), "les victimes" (l 33,43) et "d'autres têtes" (l 38), métonymie réductrice. Face à cette masse, il oppose une présence affirmée comme l'attestent les nombreuses occurrences du pronom personnel sujet "je" (l 2, 25, 26, 27, 28, 31, 32, 35, 36, 39, 42, 43, 44, 45) et le pronom personnel complément "me" (l 15, 29, 37, 42). De plus, il est plus fort et plus transparent que les autres : "qui ont failli me tourner la tête et ont tourné suffisamment d'autres têtes" (l 37/38), "ils ne tenaient pas un langage clair. J'ai pris le parti alors de parler et d'agir clairement" (l 41). Il est un homme exceptionnel, mort au monde car auto- "condamné à un exil définitif" (l 27) parce que lui, évite de se distraire quand la plupart recherche la facilité et préfère tuer pour survivre plutôt que de réfléchir. Tarrou donne une vision désabusée et noire de l'humanité (...)
[...] Conclusion: Albert Camus nous livre ici sa vision de l'homme idéal au travers de celle de Tarrou qui se distingue des autres par son choix de vie. Les valeurs retenues par l'auteur sont celles de l'homme intègre, en bonne santé mentale, victorieux de ses fantasmes et résolument concentré sur ce qui doit être fait. La Peste est une œuvre inclassable: roman, pièce en cinq actes ou apologue à visée morale, elle nous offre une réflexion sur le mal et les diverses réactions qu'il entraîne. [...]
[...] La Peste , Albert Camus Texte 3 Passage étudié: depuis Et c'est pourquoi j'ai décidé jusqu'à ce n'est pas une grande ambition. Introduction: Albert Camus né en Algérie en 1913 et mort en 1960 est un romancier, philosophe et dramaturge. Il reçoit le prix Nobel en 1957. La peste écrite en 1947 dénonce la guerre et le fascisme. C'est une œuvre universelle car elle aborde la condition humaine face à laquelle Camus propose une morale. Le roman se situe à Oran dans les années 40 au moment d'une épidémie de peste. [...]
[...] Il est un homme exceptionnel, mort au monde car auto- condamné à un exil définitif 27) parce que lui, évite de se distraire quand la plupart recherche la facilité et préfère tuer pour survivre plutôt que de réfléchir. Tarrou donne une vision désabusée et noire de l'humanité. Sa prise de position Il refuse que les hommes s'arrogent le droit de faire mourir d'autres hommes. Cette prise de position correspond à celle d'Albert Camus qui a expliqué sa pensée dans deux livres Réflexions sur la guillotine (1957) et le Premier homme (1960). Cette attitude de refus entraîne un genre de vie qui éclaire son choix de se battre auprès de Rieux. [...]
[...] II L'homme idéal Honnête Tarrou après avoir évoqué le rôle de son père, justifie ses choix entre les lignes 1 à 4 comme l'annonce l'expression causale C'est pourquoi répétée deux fois 5). Il nous fait part de son bilan personnel en utilisant le passé composé j'ai décidé j'ai appris j'ai entendu 36) et j'ai compris 39). Il reste humble et multiplie les expressions pour le faire entendre à Rieux: je ne vaux plus rien une qualité qui me manque j'ai appris la modestie j'essaie 45) et ce n'est pas une grande ambition 46). [...]
[...] Son message est clair: il insiste pas la répétition du pronom indéfini personne à la ligne 9 que nul n'est épargné par la peste reprise du pronom la qui en renforce le poids. Chacun peut mourir de la peste : les hommes bons comme les mauvais et le devoir moral de l'honnête homme est de faire tout son possible pour ne pas la retransmettre, ce qui en fait un meurtrier innocent oxymore final. Personne n'est pur, chacun est plus ou moins contaminé mais grâce à une conscience élevée, peut épargner des vies. [...]
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