Commentaire composé sur le poème de Charles Baudelaire "L'Albatros". Comment Baudelaire évoque-t-il la place du poète dans la société ?
[...] Nous allons voir comment Baudelaire évoque la place du poète dans la société. Dans un premier temps, nous étudierons le poème du vers un au vers douze puis dans un second temps, nous effectuerons, à partir du vers treize, une relecture du poème. Dans les trois premières strophes de ce poème, Baudelaire oppose deux descriptions de l'albatros, l'une à terre et l'autre en vol. Chaque strophe est composée de quatre vers composés eux-mêmes d'alexandrins, entraînant un rythme régulier à la lecture du poème. [...]
[...] Les albatros sont décrits de façon contradictoires avec d'un côté une description positive quand ils sont dans les airs ; dans leur élément. Les albatros sont décrits comme de vastes oiseaux des mers qui sont obligés de suivre le navire. L'utilisation de l'adjectif qualificatif vaste s'explique par le fait que l'envergure d'un tel prince des nuées métaphore utilisée pour désigner l'oiseau dont l'envergure peut atteindre les 3 mètres d'envergure. A ceci s'ajoute aussi le caractère pacifique de ces créatures, car nous ne retrouvons aucune hostilité dans le troisième vers. [...]
[...] Le prestige de l'oiseau lui est restitué au dixième vers car il hante la tempête Le poète méprise les hommes et se rit de l'archer. Il se sent intellectuellement supérieur aux hommes d'où la notion d'exil quand il est sur le sol. Il est incompris de la société et n'y trouve pas sa place. Selon Baudelaire, le poète se sent supérieur à la société mais s'y sent exclu. Tout au long du poème l'albatros s'exprime par des expressions différentes, des périphrases et cela déploie tout l'aspect majestueux et souverain de l'oiseau. La dernière strophe développe la comparaison entre l'albatros et le poète. [...]
[...] Le septième et le huitième alexandrin refoulent le côté merveilleux et somptueux de ces créatures, d'où l'adverbe piteusement ; Selon l'auteur, les grandes ailes blanches, symbolisant la légèreté et la fragilité, n'accomplissant rien d'autre qu'une tâche mécanique peu noble, d'où la comparaison peu valorisante avec les avirons Le voyageur ailé est brutalement dévalorisé par les adjectifs gauche et veule pour finalement être démuni de tout mérite par les adjectifs comique et laid Le onzième et le douzième vers illustrent bien le manque de respect face aux albatros. L'équipage taquine l'oiseau puis se moque de lui en reproduisant sa marche ridicule, il subit donc une douleur physique mais aussi morale. Le terme brûle- gueule désignant une pipe, appartient à un style bas et vulgaire. En utilisant ce langage, Baudelaire accentue le mépris qu'éprouvent les marins face aux oiseaux. Le respect envers eux a totalement disparu, ce qui nous prépare à la personnification de l'albatros. [...]
[...] L'albatros se moque des flèches qui ne peuvent l'atteindre. Il est exilé, étranger du monde dans lequel il vit très mal et ses ailes, c'est à dire son génie l'exclut. Grâce à de simples métaphores, comparaisons ou antithèses, l'auteur réussit à transmettre à travers l'albatros le mal être du poète dans la vie en communauté. Baudelaire débute par la valorisation du poète en utilisant maintes techniques et adjectifs qualificatifs. Puis sa situation sur terre va le tourner en ridicule en l'opposant aux faits et actions auxquelles il est confronté journellement. [...]
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