Baudelaire, "L'Albatros" : commentaire

Résumé du document

Le poème est tout d'abord le tableau d'une scène de voyage à laquelle le poète a sans doute assisté. Il écrit ses observations sur un oiseau qu'il a vraisemblablement rencontré : l'albatros. Il le décrit d'ailleurs comme un grand et très bel oiseau. Les périphrases qui se rapportent à l'albatros se réfèrent toujours à la nature : "vastes oiseaux des mers", "au prince des nuées", "rois de l'azur", il insiste donc sur l'accord de cet oiseau avec la nature qui l'entoure, créant par conséquent une réelle beauté dans sa description. La grandeur de l'oiseau est aussi accentuée par la gradation de la grandeur des ailes (...)

Extraits

[...] L'auteur a choisi l'albatros comme animal car il veut insister sur l'aspect unique de cet oiseau : c'est le plus grand oiseau des mers. Implicitement il cherche à interpréter une vision de lui par laquelle il est différent des autres à travers son talent. Le fait que le poète utilise aussi le lexique du calme pour décrire l'oiseau volait ailé qui nous indique aussi qu'il définit son talent comme sa vie et sa liberté. Il emploie aussi une métaphore pour symboliser son talent, son don de poésie, qu'il considère comme magnifique : ses ailes de géant De même, leurs grandes ailes blanches renvoie à sa poésie et à l'amour qu'il porte à celle-ci, blanches indique aussi une vision de pureté de son talent Le spleen L'Albatros vise aussi à clarifier le désespoir et la mélancolie au poète quant à la perte de son don. [...]

[...] L'oiseau Le poème est tout d'abord le tableau d'une scène de voyage à laquelle le poète a sans doute assisté. Il écrit ses observations sur un oiseau qu'il a vraisemblablement rencontré : l'albatros. Il le décrit d'ailleurs comme un grand et très bel oiseau. Les périphrases qui se rapportent à l'albatros se réfèrent toujours à la nature : vastes oiseaux des mers au prince des nuées rois de l'azur il insiste donc sur l'accord de cet oiseau avec la nature qui l'entoure, créant par conséquent une réelle beauté dans sa description. [...]

[...] Baudelaire entretient une relation hostile avec les hommes, il se sent seul et incompris, le poète a aussi installé l'idée du poète maudit C'est peut-être aussi une représentation du mal qui est apportée par la présence des hommes dans le poème des Fleurs du Mal. L'Albatros étant le deuxième poème dans Le Spleen et l'Idéal, le poème a donc une importance particulière dans son œuvre. On pourrait éventuellement le relier au poème Le cygne de Stéphane Mallarmé où le poète fait, comme Baudelaire, la relation entre cet oiseau et lui. [...]

[...] Il a aussi recours à des noms qui renvoient à des éléments naturels qui, soit n'ont pas de frontières, comme le ciel, ou qui sont relativement immenses par rapport aux hommes, comme la mer et les nuages : azur nuées mer gouffres Ces noms qui se rapportent à la nature ajoutent encore une impression d'infini que le poète a voulu souligner lors de cette description de paysage. II. Comparaison de l'albatros au poète 1. Révélation de la comparaison Mais le poème L'Albatros n'est pas seulement la description de ce que voit Baudelaire, c'est aussi implicitement d'abord, puis explicitement dans la dernière strophe, le poète qui est ici comparé par l'intermédiaire de l'oiseau. Le poète se mesure donc à l'albatros, tout d'abord par la comparaison le poète est semblable au prince des nuées à la quatrième strophe dans laquelle le rapport entre les deux est clairement défini. [...]

[...] Le poème évoque des souvenirs face à la mer, à la nature, comme à l'oiseau et aux hommes. Mais c'est aussi une manière d'illustrer sa vision de lui-même par une comparaison avec l'oiseau. Le poète a adhéré à un mouvement, qui est le symbolisme, qu'on retrouve avec beaucoup d'importance dans l'Albatros. Après avoir étudié la scène du voyage à laquelle l'auteur assistait, ses descriptions de l'oiseau, des voyageurs et l'accent sur son caractère infini, nous pourrions analyser sa représentation de lui-même par l'intermédiaire de la comparaison avec l'oiseau. [...]