Commentaire composé de L'Albatros de Charles Baudelaire.
[...] A ceci s'ajoute aussi le caractère pacifique de ces créatures, car nous ne retrouvons aucune hostilité dans le troisième vers. Les albatros sont d'indolents compagnons de voyage ce qui souligne incontestablement toute la majestuausité dont ils font preuve. Cette paresse liée aux navires glissants créée une atmosphère extrêmement calme, qui peut être bouleversée à tout moment par le caractère imprévisible des gouffres amers Cette métaphore est une image représentant la mer et ses caprices. D'un autre côté la liberté de ces créatures semble se heurter à l'environnement clos du navire. [...]
[...] Selon Baudelaire, le poète se sent supérieur à la société mais s'y sent exclu. Tout au long du poème l'albatros s'exprime par des expressions différentes, des périphrases et cela déploie tout l'aspect majestueux et souverain de l'oiseau. La dernière strophe développe la comparaison entre l'albatros et le poète. C'est la même souveraineté dans la solitude mais c'est la même déchéance redescend au niveau de l'humanité. La comparaison entre l'oiseau et le poète permet de dégager la signification allégorique du poème : comme l'albatros, le poète est victime de la cruauté des hommes ordinaires comme les hommes d'équipage qui au vers un s'amuse avec l'oiseau. [...]
[...] L'équipage taquine l'oiseau puis se moque de lui en reproduisant sa marche ridicule, il subit donc une douleur physique mais aussi morale. Le terme brûle- gueule désignant une pipe, appartient à un style bas et vulgaire. En utilisant ce langage, Baudelaire accentue le mépris qu'éprouvent les marins face aux oiseaux. Le respect envers eux a totalement disparu, ce qui nous prépare à la personnification de l'albatros. L'ultime quatrain nous oppose le symbole de l'albatros qui ne fait que représenter le poète dans la société de l'époque. [...]
[...] Ses ailes le rendent ridicule et l'excluent de la société. Monde dans lequel les hommes représentés par les marins agacent le poète. Le poète est donc déchiré entre le monde sublime de la poésie et la vulgarité dégradante du bas monde. Bien plus, l'agressivité des hommes qui se manifeste par les huées de la foule va jusqu'à une volonté de meurtre symbolisée par l'archer du vers 14. On hésiterait à mettre à mort le poète symboliquement mais il reste un homme incompris et à part. [...]
[...] Avec la parution de ce recueil, il bouscule la bourgeoisie régnante. Nous allons voir comment Baudelaire évoque la place du poète dans la société. Dans un premier temps, nous étudierons le poème du vers un au vers douze puis dans un second temps, nous effectuerons, à partir du vers treize, une relecture du poème. Dans les trois premières strophes de ce poème, Baudelaire oppose deux descriptions de l'albatros, l'une à terre et l'autre en vol. Chaque strophe est composée de quatre vers composés eux-mêmes d'alexandrins, entraînant un rythme régulier à la lecture du poème. [...]
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