La scène 10 s'ouvre avec l'arrivée de Figaro, suivi de la Comtesse, de Fanchette et d'une foule de servants (valets, paysannes et paysans) vêtus de blanc. C'est la première confrontation directe entre Figaro et le Comte. Tandis que ce dernier est énervé depuis la scène précédente, Figaro peut mettre en place sa stratégie afin de pousser le Comte à renoncer à ses vues sur sa promise. Toute l'habileté du valet (et de son créateur, Beaumarchais !) tient à la capacité d'atteindre son but, préserver Suzanne des visées du Comte, sans entrer en conflit direct avec lui. Il s'arrange alors avec les règles de bienséance et arrive à ses fins en finesse (...)
[...] Conclusion Simple valet, Figaro ne peut rivaliser avec la condition sociale du Comte. Premier affrontement Maître / valet, il y utilise à merveille ses ressources : l'humour et la ruse. Ainsi, au terme d'une astucieuse mise en scène de la foule (véritable originalité scénique) comme moyen de pression, d'une rhétorique habile et d'une parfaite maîtrise des sous-entendus et de l'implicite, il parvient à obtenir le privilège sur Suzanne. Le Comte est ridiculisé et doit renoncer publiquement à son pouvoir arbitraire. [...]
[...] Joignez-vous à moi, mes amis ! TOUS ENSEMBLE. Monseigneur ! Monseigneur ! 30 SUZANNE, au Comte. Pourquoi fuir un éloge que vous méritez si bien ? LE COMTE, à part. La perfide ! FIGARO. Regardez-la donc, Monseigneur. Jamais plus jolie fiancée ne montrera mieux la grandeur de votre sacrifice. [...]
[...] FIGARO, bas. Va toujours. LE COMTE, à Figaro. Que voulez-vous ? 10 FIGARO. Monseigneur, vos vassaux, touchés de l'abolition d'un certain droit fâcheux que votre amour pour Madame . LE COMTE. Hé bien, ce droit n'existe plus. Que veux-tu dire ? . FIGARO, malignement. [...]
[...] T E X T E Acte premier Scène 10. CHÉRUBIN, SUZANNE, FIGARO, LA COMTESSE, LE COMTE, FANCHETTE, BAZILE ; beaucoup de valets, paysannes, paysans vêtus de blanc. FIGARO, tenant une toque de femme, garnie de plumes blanches et de rubans blancs, parle à la Comtesse. Il n'y a que vous, Madame, qui puissiez nous obtenir cette faveur. LA COMTESSE. Vous le voyez, monsieur le Comte, ils me supposent un crédit que je n'ai point, mais comme leur demande n'est pas déraisonnable LE COMTE, embarrassé. [...]
[...] C'est la première confrontation directe entre Figaro et le Comte. Tandis que ce dernier est énervé depuis la scène précédente, Figaro peut mettre en place sa stratégie afin de pousser le Comte à renoncer à ses vues sur sa promise. Toute l'habileté du valet (et de son créateur, Beaumarchais tient à la capacité d'atteindre son but, préserver Suzanne des visées du Comte, sans entrer en conflit direct avec lui. Il s'arrange alors avec les règles de bienséance et arrive à ses fins en finesse. [...]
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