Achille, Acte V, 1489-1508, Nicolas Filleul, mort, tragédie, tirade d'Hécube, Cassandre, Andromaque, Hector
Achille, tragédie à l'antique de près de 1700 vers, a été représenté à Paris, au Collège d'Harcourt, où Nicolas Filleul enseignait, le 21 décembre 1563.
Au premier acte, Achille voit lui apparaître le fantôme de Patrocle : Troie tombera et Hector sera châtié. Au deuxième acte, Cassandre fait la même prédiction. À l'acte trois, Andromaque voit Hector mourir. Au quatrième, il est décidé que Polyxène épousera Achille. Au dernier acte, une cérémonie est organisée pour cette union qui doit se faire dans la paix. C'est alors qu'Hécube raconte la mort que son fils Pâris inflige à Achille.
L'intérêt de la tirade d'Hécube est le sentiment qu'elle exprime. En effet, elle devrait être heureuse de voir le meurtrier de son fils Hector tué par un de ses autres fils. Or il n'en est rien.
[...] Si le chasseur n'était pas nommé pour la biche, le responsable de la mort d'Achille l'est : « le traître Pâris ». L'adjectif dépréciatif ne surprend pas, même s'il est prononcé par sa mère. Dans la poésie du XVIe siècle, Pâris est présenté comme « déloyal », « trompeur », « misérable1 ». Il est responsable de la guerre de Troie, parce qu'il a enlevé Hélène, et il vient ici rompre une cérémonie de mariage qui réconcilie Grecs et Troyens. Cet adjectif « traître » est précisé par le participe passé « recelé », qui donne une idée de dissimulation, et le complément circonstanciel de lieu « au derrière » du temple d'Apollon. [...]
[...] Elle est souvent représentée sous les traits d'une femme décharnée. L'enjambement place en première position le participe « envenimé » : l'Envie dispense un poison. Son action consiste à faire en sorte que les mauvais souvenirs se multiplient, comme l'indique l'hyperbole « mille indignités » (v. 1492). D'où l'adjectif « criminelle » qui lui est apposé (v. 1492). II - (1493-1504) - LA MORT D'ACHILLE La deuxième partie commence avec un type de comparaison qu'affectionne la tragédie humaniste, la comparaison dite homérique. Le comparant est développé dans l'espace de trois vers, faisant attendre le comparé. [...]
[...] CONCLUSION On comprend que la vieille reine de Troie n'approuve pas le geste homicide de son fils Pâris. S'il venge Hector, il va entraîner la destruction de la ville et la mort de Priam. Avec le récit très bref de la mort du héros Grec, la tragédie qui porte son nom arrive au dénouement. Cette tirade est caractéristique de la tragédie humaniste, qui emprunte à l'épopée (la comparaison homérique) et qui se plaît à rappeler la mythologie (le talon d'Achille). [...]
[...] Puis, dans les vers 1493-1504 est relatée la mort d'Achille. Enfin, du vers 1505 au vers 1508, elle lance un appel aux armes. « HÉCUBE. Heureuse Troie adonc, heureuse et plus qu'heureuse, Si l'Envie n'avait d'une main furieuse Envenimé l'oubli de tes maux limités Criminelle en un coup de mille indignités. Mais ainsi que l'on voit sur le dos des montagnes Une biche levant le chef sur ses compagnes Première dans son flanc prendre le coup mortel, Achille apparaissait sur tous devant l'autel, D'où le traître Paris recelé au derrière Lâche d'un arc d'acier une flèche meurtrière Au mol de son talon. [...]
[...] Achille, Acte v. 1489-1508 - Nicolas Filleul (1563) - La mort d'Achille Commentaire Nicolas Filleul (1530-1575) INTRODUCTION Achille, tragédie à l'antique de près de 1700 vers, a été représentée à Paris, au Collège d'Harcourt, où Nicolas Filleul enseignait, le 21 décembre 1563. Au premier acte, Achille voit lui apparaître le fantôme de Patrocle : Troie tombera et Hector sera châtié. Au deuxième acte, Cassandre fait la même prédiction. À l'acte trois, Andromaque voit Hector mourir. Au quatrième, il est décidé que Polyxène épousera Achille. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture