Lecture analytique d'un extrait de Manon Lescaut de l'Abbé Prévost. Le passage analysé est tiré de la première partie et s'entend de "Elle me répondit des choses si touchantes sur son repentir (...)" à "(...) si elle ne me trouvait pas disposé à lui pardonner.".
[...] Le lecteur découvre les différents éléments de la version de Manon : les circonstances d'un violent coup de foudre l'ayant vu les références à l'argent une déclaration de fermier général la capitulation et ses raisons soi-disant généreuses et altruistes tirer de lui quelque somme l'éblouissement devant les cadeaux et la poursuite de la liaison elle s'était laisser ébranler par degrés les remords, la douleur, l'absence de bonheur, les informations recueillies par Manon sur le chevalier (séjour à paris, engagement ecclésiastique, les réactions de Manon lors de la dispute à Saint Sulpice et sa visite au séminaire pour obtenir le pardon de Des Grieux. Le texte met en relief le constant refus de responsabilité de Manon : il l'avait éblouie elle avait été si agitée Conclusion : Il y a donc dans cet extrait une originalité d'écriture qui met en avant deux types d'analyse : psychologique et sociale. Le lecteur apprend à cerner le personnage du chevalier et de Manon ainsi que l'esprit de l'époque. [...]
[...] Le point de vue est interne donc lorsqu'il s'agit de faits auxquels le chevalier n'a pas accès, il est obligé de passer par le récit des autres : elle m'appris que . par exemple. Ce choix de discours indirect n'assure pas une garantie totale de fidélité : peut être que Des Grieux ne retient que ce qui l'intéresse personnellement où déforme les propos ? Le lecteur se demande ainsi où se situe la vérité psychologique des personnages et de leur relation. Il y a donc dans Manon Lescaut une originalité d'écriture : un mélange d'analyse de sentiments et d'analyse sociale. [...]
[...] Manon Lescaut, L'abbé Prévost Lecture analytique, commentaire composé d'un passage : Elle me répondit des choses si touchantes sur son repentir si elle ne me trouvait pas disposé à lui pardonner. Première partie, page 61, GF flammarion. L'auteur et l'oeuvre : L'abbé Prévost est l'auteur d'un vaste roman commencé en 1728 et écrit à la première personne. Le tome rédigé en 1731, contient l'histoire de Manon Lescaut. L'homme de qualité narrateur des mémoires, a rencontré un jeune homme de bonne naissance, en Normandie. Ce dernier n'est autre que Des Grieux, qui va lui raconter ses aventures et constituer de ce fait un second narrateur dans un récit emboîté. [...]
[...] Celui qui parle, le chevalier, rapporte au discours direct des paroles qu'il a adressé à Manon d'où les verbes de parole : lui dis-je par exemple. Dans la fin de l'extrait, le narrateur et locuteur Des Grieux fait connaître ses propres réactions aux paroles de Manon qu'il vient de rapporter et fait de nouveau apparaître l'importance de la première personne. L'extrait a pour caractéristique d'être écrit selon trois modalités différentes : un discours de Des Grieux à Manon rapporté puis un discours de Manon par la voix de Des Grieux et enfin les sentiments de Des Grieux par sa voix ; ce qui confère à la structure du texte une grande originalité. [...]
[...] II- Le pronom elle qui représente Manon est très récurrent dans le texte. Il est sujet de verbes de paroles : elle m'assura et d'action, réalisées ou subies, qui sont racontées au discours indirect. Les pronoms personnels je et elle sont très proches, souvent réunis : on remarque un phénomène de réciprocité qui exprime une entente, une complicité entre Manon et Des Grieux. On peut remarquer qu'après une première phrase de récit qui présente la demande d'information : je voulus être informé ce qui suit, la réponse, est une succession de propositions subordonnées détaillant les différentes étapes. [...]
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