De nombreux écrivains et artistes ont voulu rendre hommage aux trop nombreuses victimes de la guerre. C'est le cas de Boris Vian avec sa chanson intitulée A tous les enfants. Celle-ci raconte le triste destin de ces jeunes soldats à peine sortis de l'enfance qui ont péri sur le champ de bataille, alors que d'autres ont cherché à tirer profit de cette guerre (...)
[...] La chanson est clairement dédiée aux enfants et ce dès le titre. Les vers 1 et 5 nous rappellent sans ambiguïté que le poème s'adresse à tous les enfants sans exception. Ces vers, décalés par rapport au reste du texte et composés de seulement 5 syllabes, sont clairement mis en valeur, de façon à bien montrer à qui la chanson est destinée. Le mot enfant a été choisi par l'auteur afin d'insister sur la jeunesse des soldats mais aussi sur leur innocence et sur le fait qu'ils n'ont sûrement pas choisi d'aller combattre. [...]
[...] Si Boris Vian veut rendre hommage aux soldats, c'est pour se souvenir de leur histoire et de leur souffrance (v.12). Ces jeunes soldats encore enfants, ont vite découvert les horreurs de la guerre. Dès le vers qui est une reprise en anaphore du vers il est fait mention de la tristesse et du chagrin (v.7) de ces soldats. La guerre met fin à leur innocence. L'auteur parle de leur étonnement (v.14) face à un monde neuf (v.18), celui des champs de bataille. [...]
[...] Boris Vian ne condamne dans son poème pas tant la guerre que ceux qui l'ont voulue. Ainsi, sous le prétexte de rendre hommage aux morts de la guerre, l'auteur nous livre une chanson qui se veut pacifiste puisque même s'il veut se venger des profiteurs, il ne va pas jusqu'à souhaiter leur mort et préfère les mots pour régler ses comptes. Conclusion Boris Vian rend hommages aux nombreux soldats morts durant la guerre, alors qu'ils n'étaient encore que des enfants. [...]
[...] Ce vers, ainsi que le suivant, est une litote : il évoque la mort sans réellement la nommer. Dans la première partie de son texte, Boris Vian a donc cherché à se souvenir des soldats qui sont partis au front et qui y ont découvert la mort et la peur. Il souhaite pour cela construire un monument immortel pour que le souvenir persiste malgré le temps qui passe. II Dans son texte, l'auteur rend hommage aux jeunes soldats mais il dénonce aussi ceux qui ont tiré profit d'une guerre qu'ils ont voulu. [...]
[...] Boris Vian, non content de dénoncer ces gens peu scrupuleux, souhaite également leur dédier un monument qui leur convient (v.29). L'auteur souhaite s'attaquer d'abord physiquement à eux, Avec le schlague, avec le fouet / Avec [s]es pieds avec [s]es poings (v.30, 31). Le rythme binaire de ces deux vers renforce l'idée d'agressivité non contenue dont fait preuve l'auteur. Puis, comme s'il se rendait compte que la violence ne résolvait pas le problème, l'auteur veut s'en prendre alors verbalement aux gras Et ce sont finalement les mots (v.32) qui feront couler Des larmes de honte et de boue. [...]
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