1984, George Orwell, Eric Arthur Blair, surveillance, big brother, panoptisme, Snowden, NSA, Scotland Yard, délation, pensée unique, conditionnement, rationnement, classes sociales
Nineteen Eighty Four de George Orwell n'a sans doute jamais trouvé autant d'écho que chez l'homme moderne de ce début de XIXe siècle.
Les références au roman d'anticipation sont invoquées sans modération : on qualifie telle institution de Big Brother, on accuse les langues véhiculaires - notamment celles employées sur internet - d'être des novlangues, on charge les médias de masse d'être une Police de la pensée…
[...] On ne peut pas négliger cependant l'espace que prend le travail dans une grande partie de nos vies. Les premières années de nos vies sont dédiées à la préparation et à la spécialisation dans le monde de l'emploi ; tandis que la majorité de celles-ci sont consacrées à son exécution cinq jours sur sept. Le temps consacré au travail est donc extrêmement conséquent, et en raison de quoi, il est nécessaire de trouver une complaisance dans son travail. Seulement, il ne faut pas oublier que la société est découpée en plusieurs catégories socioprofessionnelles, et qu'une partie non négligeable de la population n'a pas accès à un capital économique, culturel et social de base suffisant pour accéder à des professions dites épanouissantes. [...]
[...] Le monde n'existe qu'à travers la pensée humaine et n'a pas de réalité absolue. Ainsi, si Winston est le seul homme à se souvenir que l'Océania a été une semaine plus tôt en guerre contre l'Eurasia et non contre l'Estasia, il apparaît comme fou. Pourtant le fait est réel, mais seulement dans la mémoire de Winston. Le Parti impose une gymnastique de l'esprit aux hommes (appelé “doublepensée” en novlangue): il faut assimiler tous les faits que le Parti leur jette, et surtout oublier qu'il en a été autrement. [...]
[...] Les marchandises produites ne sont pas distribuées, mais détruites par la guerre. L'état de privation est délibéré. Ainsi, pour motiver les individus à travailler, l'État leur fait croire que le standard de vie s'est élevé de 20% en un an, ce qui est faux. Le prolétariat rassemble 85% de la population de l'Océania, et le Parti prétend avoir délivré les prolétaires de l'esclavage. Mais ils travaillent à partir de douze ans à des tâches infernales. Tout le monde travaille et semaine de travail de Winston était de soixante heures”. [...]
[...] La surveillance est constante, que ce soit au travail ou chez soi. Le pouvoir, ainsi que le travail, est divisé en plusieurs ministères : Le Ministère de la Vérité (qui représente la propagande), le Ministère de l'Amour (qui est la justice), le Ministère de la Paix (évidemment, ce ministère s'occupe de son antonyme) et Ministère de l'Abondance (qui se charge de rationner la population). Le personnage principal, travaille au Ministère de la Vérité et modifie les articles de journaux selon certains communiqués officiels. [...]
[...] On peut faire le rapprochement entre les expérimentations de Pavlov et la Minute de la Haine. De la même manière de que le scientifique russe a fait associer aux chiens le son d'une cloche à la nourriture et les fait saliver ; la Minute de la Haine associe le visage de Goldstein à la rancoeur et provoque la violence. Aujourd'hui, de nouveaux espaces de défouloirs sont en place, comme les réseaux sociaux où chacun peut écrire ce qu'il souhaite. A la fin du livre, au moment de la rééducation, O'Brien tient ce discours à Winston : “nous allons vous presser jusqu'à que vous soyez vide puis nous vous emplirons de nousmêmes”. [...]
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