[...] Il contient ses regrets mais les exprime dans sa musique, c'est par la musique qu'il extériorise ses sentiments. Cf. Le tombeau des Regrets. Ce trop-plein devient sa musique. Sublimation des sentiments et expansion. Viole qui peut imiter "toutes les inflexions de la voix humaine". Musique qui traverse tous les âges de la vie, tous les états, les moments clés : une gamme d'émotions.
Portait déceptif de SC : le décrire par ce qu'il n'est pas. Il n'est pas le personnage attendu, le portrait montre l'absence de certaines qualités. Mais il vient également corriger, nuancer cette froideur apparente. Ce n'est pas un être insensible : il a des sentiments, cependant il les garde pour lui. Très bref portrait physique. Asyndète. Adjectif "épineux" qui renvoie au végétal. Homme déjà en déperdition d'humanité, + le contact que les autres peuvent avoir avec lui n'est pas caressant.
Dans ses colères, il se libère d'un trop-plein qu'il n'a pas pu libérer dans la musique. Conséquence = épouvante de ses filles. Seule la musique le rapproche de ses filles, et il ne leur apprend même pas les notes et les clés.
Maladresse dans les chants à ses filles. Maladresse également de sa part lorsqu'il dit préférer une de ses filles (Madeleine, car elle est plus sage). Il se débarrasse de ses filles en les enfermant dans le cellier comme il se débarrasse des mélodies qui lui viennent dans le cahier rouge.
L'instrument remplace la voix. Tandis que Marin Marais replace la virtuosité du chant de son enfance dans l'instrument qu'est la viole par fatalité, c'est naturel chez Sainte Colombe. Il dit sa douleur avec la musique. "Il se confiait simplement à sa viole".
On passe des trios à trois voix aux trios à trois violes. Sorte de retour à la vie pour Sainte Colombe. Plus obligé de s'enfermer seul pour jouer de la viole. Sorte de normalisation de SC. Effort de resocialisation du musicien, improvisations avec ses filles = début d'une nouvelle relation plus proche ? Relation père/filles cimentée par la créativité musicale. Renommée qu'il commence à accepter, jusqu'aux visites de Caignet.
Pascal, Pensées : "tout le malheur de l'Homme vient de ce qu'il est incapable de rester seul dans une chambre" (...)
[...] Pascal, Pensées : tout le malheur de l'Homme vient de ce qu'il est incapable de rester seul dans une chambre Sainte Colombe, janséniste ? Viole noire de Madame de Pont Carré que SC prend pour une idole d'Egypte Sa religion, c'est la musique. Il est proche des solitaires mais n'est pas prêt à tout sacrifier à la religion. On peut rattacher le personnage de Sainte Colombe à quelqu'un de proche des jansénistes, à travers sa sorte de retraite et son caractère austère, mais il n'est pas janséniste au sens propre du terme. [...]
[...] C'est un miracle ou bien il est fou : SC doute de la véracité de cette apparition. Peu importe, puisque cela lui cause du plaisir : il avait l'air plus quiet Dans la manière d'écrire de Quignard, ne rend pas cela extraordinaire, pas de fantastique ni d'effets de merveilleux (tout comme dans la mythologie). Moments qui ne sont stylistiquement pas marqués comme constituant un élément extraordinaire et hors du commun : ils sont mis sur le même plan narratif que le reste du récit. [...]
[...] Conséquence = épouvante de ses filles. Seule la musique le rapproche de ses filles, et il ne leur apprend même pas les notes et les clés. Maladresse dans les chants à ses filles. Maladresse également de sa part lorsqu'il dit préférer une de ses filles (Madeleine, car elle est plus sage). Il se débarrasse de ses filles en les enfermant dans le cellier comme il se débarrasse des mélodies qui lui viennent dans le cahier rouge. L'instrument remplace la voix. [...]
[...] Quignard a écrit un ouvrage sur de la Tour : La nuit et le silence. Cf. à la fin de TMM : qui est là qui soupire dans le silence de la nuit ? Quignard parle du tête à tête de l'homme avec la flamme que l'on retrouve dans le film, SC devant une flamme. Celui qui voit et celui qui peint sont le même Les peintures coites sont des leçons des ténèbres Lexique archaïsant de Quignard qui rappelle le quiet qui qualifie SC après les visites de sa femme. [...]
[...] + Ce sont les mains qui dirigent l'instrument. - Opposition entre Madeleine et Toinette - SC taciturne et austère. Toujours les lèvres serrées il n'ouvrit pas la bouche mais ne vit plus personne. - Se cacher sous la vorde pour écouter SC - L'embrasse et les lacets dans la période qui précède le suicide de Madeleine - Les plats en étain - L'eau : trajet géographique symbolique au bord de l'eau. cette eau qui coulait entre ces rives était une blessure qui saignait Thème de l'attente : SC qui attend les apparitions de sa femme, puis qui attend la mort pour finalement la retrouver / femme qui attend son mari Madeleine qui attend MM et qui attend la mort MM qui attend SC sous la vorde, il attend qu'il joue ces airs dont Madeleine lui avait parlé. [...]
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