Passions, Andromaque de Racine, Hermione et Oreste, Andromaque et Pyrrhus, dilemme passionnel, amour, fidélité, drame
L'unité d'action :
La pièce doit être centrée sur une seule action. Tout l'intérêt doit être centré sur une seule intrigue. Rien dans la pièce ne doit être inutile. Tout doit avoir des conséquences sur les autres.
Dans Andromaque, on a l'impression d'avoir deux intrigues : Hermione/Oreste et Andromaque/Pyrrhus.
Acte IV scène I Scène II : Andromaque et Céphise sont remplacés par Hermione et Cléone. On peut avoir l'impression que ces deux scènes ne sont pas liées, car les deux personnages de la scène I se retirent de la scène.
[...] Les personnages paraissent non constants : perturbés par Racine Pour Hermione : tristesse, douleur puis Fureur, Colère (Acte II) Joie, Triomphe (Acte III) Vengeance (commandite un meurtre), témoignage d'amour (Acte IV) Se questionne et se demande si elle a eu raison d'envoyer Oreste, puis reproche à Oreste d'avoir assassiné Pyrrhus, qu'elle a elle-même demandé. (Acte Cela montre bien le caractère instable des passions. 3ème critère : Convenance ou bienséance interne : un personnage doit corresponde à son statut. La subversion de cette règle fait passer un message : la passion va permettre au passionné de laisser de côté son statut et de laisser passer en premier ses affects. Les passions en convenantes : Pyrrhus, Oreste, Hermione. [...]
[...] Oreste : rôle d'un mélancolique désespéré. Jusqu'à lui les péripéties ont pour source les événements extérieurs qui modifient l'intrigue. Chez Racine, ce sont des modifications intimes (intérieur), dans l'âme des personnages, qui font avancer l'intrigue. Anne Ubersfeld : Chez Racine la scène est au fond du cœur humain Les moralistes de l'époque du 17ème, (Pascal (les pensées), Lafontaine (les fables), La Rochefoucauld (les Maximes), La Bruyère (les Caractères), se rejoignent dans le traitement de l'orgueil, de l'amour propre. La roche Foucault : il n'y a point de passion où l'amour de soi règne si puissamment que dans l'amour L'amour conçu ainsi est un désir de conquête et d'appropriation de l'autre : Hermione dédaigne l'amour d'Oreste. [...]
[...] Mais ces deux intrigues ne sont pas si séparée que ça. En effet quand une intrigue va bouger, l'autre va bouger également. Ex : Pyrrhus qui était capté vers Andromaque se retrouve capté vers Hermione : ces deux intrigues sont donc étroitement liées. Chaîne des amours et des fidélités : la passion comme principe d'action dramatique La chaîne des amours : Oreste(Hermione(Pyrrhus(Andromaque( ( Hector Trois cœurs qui n'ont pu s'accorder vers 1624) Oreste, Hermione, Pyrrhus ( amour non réciproque Chacun des personnages va être en proie à un désir qui ne peut être satisfait. [...]
[...] Pyrrhus est engagé vis-à-vis des Grecs et vis-à-vis d'Hermione. C'est foncé avec elle à l'issu de la guerre de Troie( fidélité à Hermione. Le respect de la loi impose à Pyrrhus d'aller a l'encontre de son amour pour Andromaque. Barthe : figure la plus incitée de la pièce : libre, car il refuse la fidélité à l'ordre représenté par Hermione. L'amour comme fatalité principe d'action tragique. Fatalité : le héros est destiné à son propre malheur. Destin hostile. Vers 98 : je me livre en aveugle au destin qui m'entraine Scène II acte II v.482. [...]
[...] (Lorsque Pylade propose à Oreste son aide pour enlever Hermione : prouve la nature passionnelle de Pylade : une passion qui risque de devenir inconvenantes, mais qui reste convenable parce que fondé sur la générosité de Pylade.) Andromaque repose sur une Dichotomie : d'un côté, les passions inconvenantes (orgueil, égoïste), l'autre coté, les passions bienséantes. Céphise, Phoenix, Cléon : la voie de la modération. Ils font obstacle à la démesure de leur (chef) Cléone+ Hermione II Pyrrhus+ Phoenix II Les deux conseillers essayent de raisonner leurs chefs. Le dialogue tourne au monologue et la passionnée tourne autour de leur passion. [...]
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