Les Fleurs du Mal, La Mort des Pauvres, poèmes CXXII, Charles Baudelaire, recueil poétique, Spleen, Idéal
La Mort des Pauvres est le CXXIIème poème du recueil de Baudelaire édité en 1861. C'est un sonnet qui prend cependant quelques libertés avec le genre. Habituellement, les rimes sont embrassées et semblables dans les quatrains -abba et abba- et trois rimes nouvelles dans les tercets s'organisent dans le modèle utilisé par Marot et systématisé par Ronsard -soit ccd et ede, soit ccd et eed-. Tandis qu'ici on a abab - abab - ccd - ccd.
[...] La Mort des Pauvres est le CXXIIème poème du recueil édité en 1861. C'est un sonnet qui prend cependant quelques libertés avec le genre. Habituellement, les rimes sont embrassées et semblables dans les quatrains -abba et abba- et trois rimes nouvelles dans les tercets s'organisent dans le modèle utilisé par Marot et systématisé par Ronsard -soit ccd et ede, soit ccd et eed-. Tandis qu'ici on a abab - abab - ccd - ccd. La mort a toujours exercé une sorte de fascination sur les hommes, provoquant des sentiments opposés comme la peur de la solitude et l'espoir d'une vie meilleure. [...]
[...] En faisant l'apologie de la mort, Baudelaire critique la vie. D'ailleurs, cette version du premier vers n'apparaît pas avant l'édition de 1861, preuve que le poète estimait son implication insuffisante lors de celle de 1857, dans laquelle le poème débutait par : C'est la Mort qui console et la Mort qui fait vivre. Au final, la mort apparaît comme un synonyme d'espoir susceptible, si ce n'est de résoudre, du moins d'atténuer le Spleen. Conclusion Dans ce poème, Baudelaire joue avec les mots, les métaphores et les contrastes. [...]
[...] Enfin, l'adjectif ouvert du dernier vers suggère que la Mort ouvre la porte à des Cieux inconnus que l'on devine implicitement particulièrement bien nantis, contrairement au monde ici-bas. Ainsi, la mort apparaît comme la richesse des pauvres. Une consolation pour le poète Durant tout le poème, Baudelaire généralise ses idées et se range d'abord aux côtés du lecteur grâce à de multiples occurrences de la première personne du pluriel nous (vers puis s'associe avec ce dernier aux pauvres grâce au pronom personnel On (vers 8). Interpelant le lecteur, il signale ainsi que le destin est le même pour tous. [...]
[...] La mort apparaît finalement comme un portique vers l'au-delà. II- Une dédramatisation salutaire En définissant ainsi la mort des pauvres, Baudelaire dédramatise cette échéance, qui représente alors l'espoir d'un avenir céleste radieux et une consolation pour le poète. L'espoir d'un avenir céleste radieux Ayant donné vie à la Mort, Baudelaire laisse le lecteur envisager l'espoir des pauvres dans Le sommeil (vers 10). Et c'est le premier tercet qui en apporte la preuve, où la Mort est un Ange (vers être mystique du paradis qui apporte Le sommeil et le don de rêves extatiques, c'est-à-dire la Mort et le rêve. [...]
[...] Ainsi, comme un élixir nous monte et nous enivre (vers compare la mort à une potion magique, une drogue grisante qui nous aide à surmonter les vicissitudes de la vie ; - des personnifications, comme celle de la Mort déjà évoquée, mais aussi une plus religieuse sur laquelle nous reviendrons également. Cette définition est d'autant plus paradoxale qu'elle est mise en contraste avec la vie, qui elle fait l'objet d'une évocation péjorative succincte par l'énumération en polysyndète À travers la tempête, et la neige, et le givre (vers 5). Cette métaphore météorologique plonge le lecteur dans une atmosphère lugubre et misérable, résumant de façon lapidaire les aléas que tout un chacun rencontre durant la vie. [...]
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