Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, poésie, poème, poètes classiques, thèmes, alchimie poétique, oeuvre, littérature, souffrance, misère, Spleen et Idéal, pauvreté
Alors que les poètes classiques chantent l'exaltation des couchers de soleil ou de la beauté de la nature, Baudelaire choque par les thèmes qu'il choisit. Loin de chasser la vile réalité de sa poésie, il en fait l'essence même de ses vers. On pourrait qualifier son art d'alchimie poétique : en effet, il « transforme la boue en or », soit la laideur en beauté à travers son oeuvre.
Le poète choisit de considérer les démunis et les oubliés, qui ne sont pourtant pas un sujet commun de la poésie classique. Baudelaire va même plus loin, il met en scène la souffrance, la misère et les laideurs du monde au lieu de simplement les méconnaitre ou les oublier.
[...] Les Fleurs du Mal - Charles Baudelaire (1857) - La poésie peut-elle, selon les mots employés dans le Soleil, ennoblir le sort des choses les plus viles ? Alors que les poètes classiques chantent l'exaltation des couchers de soleil ou de la beauté de la nature, Baudelaire choque par les thèmes qu'il choisit. Loin de chasser la vile réalité de sa poésie, il en fait l'essence même de ses vers. On pourrait qualifier son art d'alchimie poétique : en effet, il « transforme la boue en or », soit la laideur en beauté à travers son œuvre. [...]
[...] Il nous semble que Baudelaire prend un malin plaisir à aller chercher parmi ce qu'il y a de plus sale, ce qu'il y a de plus délaissé ou répugnant pour nourrir son écriture poétique, qui ici prend la forme de poison. Il me semblerait à propos de faire le parallèle entre le vin et les vers : pour Baudelaire, la poésie et le vin sont tous deux la quintessence du dur travail de l'homme, un point de départ banal et quotidien, le réel, le raisin, et le résultat enivrant de l'alcool et de la poésie. [...]
[...] Cette même poésie sert aussi de lieu ou le poète avoue sa défaite face aux autres et a sa propre souffrance causée notamment par l'échec dans la poursuite de l'idéal de la beauté. Conclusion La poésie peut ennoblir le sort des choses les plus viles par une esthétisation du réel méprisable : Baudelaire fait le choix de considérer les oubliés, ceux dont la société ne se soucie pas du fait de leur condition sociale, leur pauvreté . Il les sublime et se sert de sa propre douleur pour tendre vers son idéal poétique et donc atteindre la beauté. [...]
[...] L'écriture permet d'atteindre un idéal aussi par le biais du travail sur le langage, notamment pour dépasser la douleur ou embellir par les sensations du lecteur. L'écriture donne accès à la beauté, tout cela tient au terme d'alchimie poétique par l'écriture qui « transforme la boue en or ». Le poète réussit l'exploit de transformer les choses les plus viles en beauté poétique au moment du poème. Mais, il réussit aussi à faire perdurer cette transformation à travers le temps. On peut ainsi parler d'immortalité du poète à travers ses poèmes. [...]
[...] La poésie peut aussi montrer la souffrance intérieure, le sentiment d'échec qui paralyse le poète. Baudelaire exprime souvent dans les Fleurs du mal les difficultés qu'il éprouve à faire face au réel et à ses congénères ; il ne parvient pas à se fondre dans la masse et se considère comme incompris et supérieur. Il ne parvient pas non plus à faire face à son sentiment d'échec ou à ses angoisses dans sa recherche de l'idéal, de la beauté poétique. [...]
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